Au Gabon, la Cour constitutionnelle a officiellement proclamé dans la nuit de jeudi à vendredi les résultats des élections législatives du 6 et 27 octobre dernier. C’est le parti au pouvoir qui a remporté ces élections. L’opposition qui était partie en rang dispersé a été laminée. Les jours qui suivent vont être marqués par une redistribution des cartes au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Il n’y a pas de surprise. Les résultats publiés par la Cour constitutionnelle confirment l’écrasante victoire du Parti démocratique gabonais, le parti d’Ali Bongo qui dirige le Gabon depuis cinquante ans.
En revanche, c’est une grande désillusion pour la frange de l’opposition qui a participé à ce scrutin. Elle obtient moins de 20 élus sur 143. Jean Ping, l’ancien challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016, a appelé au boycott de ces élections.
Le paysage politique gabonais ne sera donc pas chamboulé. Ce qui est vrai, c’est que la proclamation de ces résultats a automatiquement mis fin aux fonctions du gouvernement actuel, a annoncé la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo. Les ministres actuels continueront d’assurer les affaires courantes, en attendant la mise en place d’un nouveau gouvernement, a-t-elle précisé.
Les nouveaux députés sont convoqués en session plénière dès le 11 janvier prochain pour élire le nouveau président de l’Assemblée nationale et son bureau. On ne sait pas si le président Ali Bongo, toujours convalescent au Maroc, reviendra au pays pour former le nouveau gouvernement et redistribuer les cartes à l’Assemblée nationale.
RFI