“Dans cette optique, sous réserve de l’issue des consulations avec le Congrès, les Etats-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel “, a indiqué Rex Tillerson dans un communiqué.
L’aide américaine prendra toutefois la forme d’une assistance bilatérale aux pays du G5, alors que Paris est engagé dans d’intenses tractations pour convaincre Washington d’offrir un soutien financier par le biais de l’ONU.
Les autorités des 5 pays du Sahel ont à présent les regards tournés vers Bruxelles où se tiendra le 14 Décembre 2017, une réunion sur le financement de la force conjointe.
“Mais il a aussi plaidé pour ” une aide multilatérale “, qui ” offrirait un appui opérationnel et logistique pérenne à la Force conjointe ” et constituerait ” un signal important du soutien de la communauté internationale aux pays du G5 dans leur lutte contre les organisations terroristes“.
Les pays du G5 sont devenus ces dernières années d’importants foyers pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012. Or, depuis quelque temps, la France qui a des troupes dans la région, souhaitait obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU, mais les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, s’en sont jusqu’ici opposés.
La France, qui a déployé 4.000 hommes dans la région dans le cadre de l’opération Barkhane, aurait préféré que Washington donne son feu vert à un financement direct des Nations unies. Les Etats-Unis seront représentés par leur ambassadrice auprès des Nations unies Nikki Haley. Mais il ne participera pas en personne lundi à New York à la réunion de l’ONU, dirigée par son homologue français Jean-Yves Le Drian.