(Ouagadougou, 11 septembre 2019). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience en fin d’après-midi, les ministres en charge de la sécurité des pays du G5 Sahel. Accompagnés du secrétaire permanent de l’institution, Maman Sambo Sidikou, les ministres sont venus présenter au président en exercice, les conclusions de leur rencontre tenue dans la matinée dans la capitale burkinabè.
Pour le porte-parole de la délégation Mohamed Bazoum, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses du Niger, le manque de cadre de rencontre des ministres en charge de la sécurité du G5 Sahel, une des lacunes du dispositif institutionnel de l’institution, a été au menu des échanges avec le président en exercice, Roch Marc Christian Kaboré.
« Les ministères en charge de la sécurité sont des structures censées collecter tous les renseignements sur le terrorisme, les trafics et les crimes organisés. Il s’agit de l’ensemble des types d’informations dont le traitement peut donner une certaine vision coordonnée aux Etats. Mais les ministres en charge de la sécurité ne se sont jamais réunis depuis la mise en place du G5 Sahel », a indiqué le ministre Bazoum.
Toutefois, le G5 Sahel dispose de plusieurs démembrements qui relèvent des départements en charge de la sécurité. Il a cité, entre autres, le Collège sahélien de sécurité à Bamako, le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alertes précoces à Ouagadougou, l’Académie régionale de police qui s’installe à Ndjamena.
Les ministres en charge de la sécurité ont aussi évalué avec le président du Faso, la situation sécuritaire dans la sous-région et ont fait des recommandations en vue de renforcer les capacités opérationnelles de leurs ministères et de leurs administrations, pour qu’ils soient plus efficaces dans les préventions des conflits inter-communautaires. Ils ont aussi rappelé au président du Faso, la nécessité des contrôles au niveau des frontières pour maîtriser les trafics et les crimes transfrontaliers.
La rédaction