Durant la visite du président Macron au Sénégal, les présidents français et sénégalais ont affiché vendredi 2 février une préoccupation commune concernant la sécurité régionale, avec notamment la montée en puissance, aux frontières du Sénégal, de la force anti-terroriste du G5 Sahel qui réunit le Mali, le Burkina Faso, le Niger le Tchad et la Mauritanie. La Mauritanie qui vient de nommer les officiers du commandement Ouest de la force conjointe. C’est le colonel Ould Isselmou qui prend la tête de la zone d’opération située entre le Mali et la Mauritanie. Le poste de commandement de secteur pourrait être assez rapidement déployé dans une ville proche de la frontière.
Jusqu’alors, la Mauritanie n’était guère pressée de mettre en place son poste de commandement dans l’ouest de la zone d’action de la force conjointe du G5 Sahel. S’il y a bien des officiers supérieurs mauritaniens au sein du poste de commandement interarmées de Sévaré au Mali, aucun n’a encore été envoyé au PC de NBeiket el-Awache, situé entre Nema et Léré. D’ailleurs, ce poste de commandement n’a pas encore vu le jour. Dans un premier temps le commandement sera déployé à Nema. A terme, autour du colonel Salem Vall Ould Isselmou devrait graviter une trentaine d’officiers et sous-officiers, en mesure de conduire les opérations à la frontière entre la Mauritanie et le Mali. La zone de la forêt de Ouagadou est particulièrement connue pour être une zone refuge des groupes armés. Les forces maliennes et mauritaniennes ont déjà opéré à plusieurs reprises en bilatéral dans la région et avec l’appui de la force française Barkhane. Dès le début de la décennie, l’armée mauritanienne avait pris conscience du problème en mettant en place des Groupes spéciaux d’intervention chargés de traquer Aqmi aux frontières. Par ailleurs, dans le cadre du G5, la Mauritanie doit accueillir une « école de guerre » à Nouakchott pour les officiers de haut rang de la zone Sahel.
RFI