Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance, Sécurité et Développement durable. Pour intégrer et impliquer plus les citoyens et les communautés dans les processus de paix et de lutte contre le terrorisme au Mali et au sahel, il faut une stratégie idoine tenant compte des contextes de cette zone et de la guerre asymétrique qui y est menée. Dr Anasser Ag Rhissa propose dans cette lettre ouverte une stratégie collective et inclusive de lutte contre le terrorisme au Mali et dans la zone sahel. Les points suivants y sont abordés : 1. Liens entre sa proposition et celle du G5 Sahel étendu à la coalition pour le sahel ; 2. Sa proposition de stratégie inclusive de lutte collective contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel, son cadre et le dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées ET son suivi-évaluation en lien avec le pacte pour la paix; 3. L’indispensable implication des citoyens, des communautés et des politiques de la zone sahel dans la conception et la mise en œuvre du cadre consensuel et du dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées ; 4. Peut-on dire à nos partenaires (Barkhane, Takuba, Minusma, G5 et Eutm) de quitter le Mali sans solution de rechange ?; 5. Paix, Dialogue et Négociations avec les Djihadistes/Terroristes au Mali : Les Présidents IBK, Dioncounda Traoré et les leaders de la transition au Mali sont en phase avec Dr Anasser Ag Rhissa sur ses propositions précurseurs, pour une PAIX DURABLE, datant de 2011/2012/2014 ; 6. Refonte, adaptation du mandat de la Minusma (ONU) et commandement induit en liaison avec l’accord de paix et le pacte pour la paix ET 7. Conclusion.
Lettre ouverte en ligne adressée à son Excellence Monsieur le Président du conseil de sécurité de l’ONU, au Secrétaire Général de l’ONU et son Représentant au Mali, au Président Français, aux Présidents des cinq pays du G5 Sahel, aux Premiers Ministres de ces pays, aux Présidents des assemblées nationales de ces pays, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA, au Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, aux Ministrex des affaires étrangères des pays du G5 Sahel, aux Ministres de la défense des pays du G5 Sahel, aux Ministres de la sécurité des pays du G5 Sahel, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens et à tous les Ressortissants de la zone sahel, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, OIF, …), au secrétariat permanent du G5 Sahel et aux médias.
Je suis Dr Anasser Ag Rhissa, ressortissant de la zone sahel, qui avait proposé, aux chefs d’états de la zone sahel et à leurs partenaires, la création du G7 Sahel devenu G5 Sahel.
- Liens entre ma proposition et celle du G5 Sahel étendu à la coalition pour le sahel
En 2020, j’avais proposé au G5 sahel et à la coalition pour le sahel, une stratégie (1 ; 2 ; 3) collective et inclusive de lutte contre le terrorisme au Mali et dans la zone sahel incluant un dispositif de responsabilisation et de sécurisation collectives et partagées pour la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au mali et au sahel en s’appuyant sur une telle stratégie.
L’avantage de ma proposition réside dans l’indispensable implication des citoyens et des communautés de la zone sahel dans la conception et la mise en œuvre du cadre consensuel et du dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées ET sur le commandement unifié de la coalition pour le Sahel et de ce dispositif qui doit être assuré par un Membre de la force conjointe du G5 Sahel secondé par un panel constitué des membres des forces partenaires car comme dit l’ONU la responsabilité première de la sécurité dans la zone sahel incombe aux forces de défense et sécurité nationales.
Nous proposons que la responsabilité de ce commandement unifié change tous les ans au sein du G5 Sahel et que les membres de ce panel changent aussi tous les ans.
En somme, il serait judicieux que le G5 Sahel soit soutenu et aidé par la coalition pour le sahel et/ou l’alliance sahel et/ou d’autres partenaires (USA, Japon, CEI, …), en étant en première ligne, mais ne pas se substituer à lui dans le commandement et en opérationnel.
- Ma proposition de stratégie inclusive de lutte collective contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel, son cadre et le dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées ET son suivi-évaluation en lien avec le pacte pour la paix
La stratégie inclusive de lutte collective contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel avec son cadre et le dispositif associé de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées a comme pivot principal les citoyens, les communautés et les politiques.
Cette stratégie se repose sur un front uni, solidaire, proactif et inclusif entre toutes les forces vives des pays du sahel, leurs partenaires et les forces en présence dans la zone sahel. Ce dernier est basé sur le quartet Paix, Sécurité, Développement et Justice.
Ayant gagné plus de légitimité à travers la CEN (conférence d’entente nationale) et le DNI (dialogue national inclusif) au Mali, l’accord de paix au Mali est le seul cadre et la seule voie qui mènent à la paix au Mali comme le rappellaient le Secrétaire Général de l’ONU et son représentant spécial au Mali.
C’est pourquoi le cadre politique, stratégique et opérationnel doit être l’extension de celui représenté par l’accord de paix au Mali avec l’implication (renforcer l’inclusivité) des citoyens et des communautés de la zone sahel et le renforcement de l’apport de la communauté internationale et des partenaires à côté du Mali et des pays du G5 Sahel pour une lutte collective et inclusive contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel.
Le dispositif de responsabilisation et de sécurisation collectives et partagées et son commandement idoine proposent que les forces en présence acceptent le concept de responsabilité collective et partagée et la rédévabilité collective ET soient soumises à un suivi-évaluation de leurs engagements.
Je propose, une fois de plus, que le pacte pour la paix, muni de son régime de sanctions, soit la stratégie muli-acteurs garantissant les engagements des parties prenantes et des acteurs au Mali et dans la zone sahel en l’associant à ce cadre et à ce dispositif de lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel.
Depuis le 05 novembre 2019, cette stratégie appliquée au cas du Mali a été publiée en ligne aux récipiendaires cités ci-après et livrée par courrier porté, entre autres, à la présidence, la primature, aux ambassades de France, d’Allemagne et des Etats Unis, sous forme de lettre.
Je constate que cette stratégie est en partie appliquée au Mali et dans la zone sahel avec l’insuffisance criarde de la coopération et de l’implication des citoyens et des communautés.
- L’indispensable implication des citoyens, des communautés et des politiques de la zone sahel dans la conception et la mise en œuvre du cadre consensuel et du dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées
Bien que signalant la nécessité d’une stratégie commune et coordonnée contre le terrorisme, cette dernière ET l’implication des citoyens et des communautés ne sont pas suffisamment prises en compte. En effet, les citoyens et les communautés ne sont pas pris en compte comme une force qui doit être intégrée et doit collaborer avec les autres forces en présence.
Il faut, donc, un mécanisme pour la sensibilisation des citoyens, des communautés, des députés et des politiques à ces propositions et recommandations, pour leur appropriation et l’intégration de ces derniers dans le cadre consensuel, politique et stratégique et dans le dispositif opérationnel de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées.
Ceci afin de cultiver la confiance et la cohésion ET d’éviter leur exclusion au risque que ne se développe ou ne s’amplifie le sentiment anti-forces étrangères dans la zone sahel.
L’intérêt d’un tel mécanisme, de sensibilisation, appropriation et intégration/implication des citoyens, des communautés, des députés et des politiques dans le dispositif de lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel, est conforté par certains des propos du Président Malien de la transition, dans son discours pour l’anniversaire de l’armée, le 19-20 janvier 2021, et par le conseil de sécurité de l’ONU Concernant l’accord de paix et le rapprochement entre la Minusma et les populations du centre (Mopti).
Le Président de la transition au Mali parlait dans ce discours d’un sursaut national et de la mobilisation autour de l’armée et IBK disait en tant que chef des armées que les soldats doivent faire tout pour avoir la confiance des populations, être en phase avec les populations et être à équidistance des communautés.
Pour moi, cette stratégie collective et inclusive doit rapprocher les citoyens, les communautés, les députés et les politiques, en tant que force, des autres forces en présence (forces de défense et sécurité) chez nous en renforçant, entre autres, les relations civilo-militaires et en les intégrant dans la conception et la mise en œuvre des propositions intégrées pour ce faire à cette stratégie.
Cet important aspect n’est pas suffisamment pris en compte dans La stratégie du G5 Sahel, de la coalition pour le sahel et dans d’autres stratégies pour la lutte contre le terrorisme dans le sahel.
Ces stratégies devaient avoir une orientation « visible en prenant en compte les besoins des citoyens et des communautés soumis par eux-mêmes.
Cette orientation citoyen » devait être symbolisée par la participation aux rencontres du G5 Sahel et de la coalition pour le sahel de quelques représentants des communautés, des citoyens, des députés et des politiques des cinq pays du G5 Sahel.
Comme je l’avais déjà proposé, il est toujours possible de tenir plus compte des besoins des citoyens, des communautés, des députés et des politiques de la zone sahel en créant un DIALOGUE INTER-ETATS du sahel, réduit aux cinq pays du G5 Sahel et ceux du Golfe de Guinée dans un premier temps, pour faire un inventaire de leurs besoins et projets durables ET surtout aider à dissiper l’éventuel sentiment anti-forces étrangères dans la zone sahel. Ce sentiment avait été minimisé par le G5 Sahel et la coalition pour le sahel malgré ma proposition (qui avait été ignorée).
Cet inventaire devra prendre en compte les projets PIP (Projets d’Investissements Prioritaires) du G5 Sahel soumis en 2018 et les résolutions et recommandations du DNI (Dialogue National Inclusif) qui s’est terminé le 22 décembre 2019 à Bamako.
Je lance encore un APPEL à la coalition pour le sahel, aux cinq chefs d’états de la zone sahel et au Président Français, et à l’ONU pour organiser un tel dialogue inter-états du sahel, auquel pourront participer des représentants des partenaires, pour faire l’inventaire des besoins et projets durables des citoyens et des communautés de la zone sahel.
Un tel dialogue permettra d’éliminer les frustrations, dissipera le sentiment anti-forces étrangères, permettra l’implication effective dans les propositions ET créera des emplois à travers les projets à proposer.
Juste quelques mois après le sommet de N’Djamena, ce dialogue inter-états pourra être organisé et des délégués des communautés et citoyens de la zone sahel pourront être désignés pour participer à la prochaine rencontre auprès de ces six chefs d’états.
Il n’est jamais tard pour mieux faire, organisons ce dialogue inter-états, au niveau de la base, au sahel, avant la prochaine rencontre des pays de la zone sahel et de Leurs partenaires.
- Peut-on dire à nos partenaires (Barkhane, Takuba, Minusma, G5 et Eutm) de quitter le Mali sans solution de rechange ?
La situation sécuritaire étant critique, sans solution de rechange, on ne peut pas dire à nos partenaires (Barkhane,Takuba, Minusma et Eutm) de quitter le Mali (2 ; 3) au risque qu’une hécatombe ne survienne compte-tenu de l’étendu de notre territoire qui serait difficile à couvrir par nos forces de défense et sécurité et de la dispersion aléatoire des terroristes sur ce territoire en y appliquant une guerre asymétrique. En plus, nos partenaires pourront ressentir un sentiment d’abandon vis-à-vis de nous et un sentiment de frustation. En négociant avec les Djihadistes, une trêve (minimum 18 mois maximum 24 mois) doit être définie au cours de laquelle le retrait éventuel de Barkhane, Takuba , Minusma et de l’Eutm pourra se faire (retrait à négocier avec nos partenaires) graduellement et de façon organisée en fonction des résultats des négociations avec les djihadistes et de la conjoncture sécuritaire.
NÉGOCIATION GLOBALE avec les Djihadistes au MALI et au SAHEL : POUR UNE COOPÉRATION ÉTROITE SOLIDAIRE FRUCTUEUSE ENTRE BARKHANE, TAKUBA, G5 SAHEL ET LES FORCES NATIONALES AU MALI ET AU SAHEL sans oublier la NÉGOCIATION GLOBALE avec TOUS les Djihadistes AU MALI et au SAHEL.
4.1. COOPERATION ETROITE SOLIDAIRE ET FRUCTUEUSE ENTRE BARKHANE, TAKUBA, MINUSMA, EUTM ET LES FORCES DE DEFENSE ET SECURITE DU MALI
Ensemble, en étant solidaires, en se synchronisant mieux et en coopérant étroitement dans le cadre d’une responsabilité et d’une sécurité partagées, les résultats sont probants, visibles et bénéfiques pour TOUS (les forces nationales des pays du G5 Sahel impliqués, Barkhane , Takuba, Minusma et Eutm) tout en respectant la légitimité militaire (souveraineté nationale).
Les aspects formation ne doivent pas être déconnectés.
Les éléments précédents sont intégrés dans la stratégie inclusive contre le terrorisme au Mali et au Sahel que Dr Anasser Ag Rhissa avait proposé au G5 Sahel et, Barkhane (France), à la Minusma, à l’Eutm et aux forces de défense et sécurité du Mali.
J’ai l’impression que cette stratégie commence à être appliquée. Mais, elle n’est appliquée que partiellement.
Félicitations pour ce faire (mise en œuvre prometteuse des GATAs (Guetteurs Aériens Tactiques Avancés) pour le renseignement, le guidage et le contrôle, des Unités Légères de Reconnaissance et d’Intervention ULRI 1 et 4 des FAMAs respectivement avec Barkhane et Takuba, …).
Félicitations pour ses appuis au groupement tactique aérocombat désert et à ses hélicoptères Britanniques Chinock et Danois Merlin.
Les résultats probants (opérations bourrasque et éclipse), visibles et bénéfiques pour TOUS (les forces nationales des pays du G5 Sahel impliqués, Barkhane et Takuba) sont au rendez-vous comme en atteste au Mali les larguages à Farabougou (FAMA-ULRI 1 + Barkhane) et les actions conjointes réussies à Boulkessi (FAMA-ULRI 1+Barkhane) et à Indelimane (FAMA-ULRI 4 + Takuba).
Le commandement doit revenir aux forces nationales comme indiqué dans ma stratégie inclusive de lutte contre le terrorisme au Mali et dans la zone Sahel. Comme indiqué dans cette stratégie inclusive la coopération avec les populations et leur implication doivent être mises en avant.
Il serait judicieux de mettre en œuvre le mécanisme de suivi-évaluation et de redévabilité que j’avais proposé. Il va de pair avec cette stratégie.
Plusieurs lettres ouvertes en ligne intégrant cette stratégie ont été rédigées par mes soins.
L’orientation militaire n’empêche pas de négocier avec les Djihadistes. Tout apaisement et la trêve qui devrait être négociée au préalable seront profitables.
Depuis 2012, j’avais proposé la négociation entre le Mali et les Djihadistes. En février 2020, après l’annonce d’IBK de vouloir négocier avec les Djihadistes, j’avais écrit pour le féliciter et rappeler mes propositions précurseurs faites en 2012 à la CEDEAO et au Mali.
Le 04 septembre 2012, SEM le Président Malien, Dioncounda Traoré, m’avait écrit pour me féliciter et pour me demander de lui envoyer mes propositions, ce que j’avais fait
Depuis bien avant le dernier voyage de SEM Jean Yves le Drian au Mali, je disais que la NÉGOCIATION entre le Mali et TOUS les Djihadistes (pas seulement le GSIM car les autres vont perturber la négociation : les affrontements récurrents entre GSIM et EIGS constituent des Préludes à cette perturbation) SERA JUDICIEUSE. Je disais que Barkhane profitera de la durée de la trêve (à négocier) pour se retirer graduellement du Sahel.
Le prochain sommet entre la France et le G5 Sahel OU BIEN la rencontre régionale en février 2021 devra être l’occasion de l’annoncer et commencer à s’y préparer.
4.2. NEGOCIATION GLOBALE
POUR UNE COOPÉRATION ÉTROITE SOLIDAIRE FRUCTUEUSE ENTRE BARKHANE, TAKUBA, G5 Sahel ET LES FORCES NATIONALES AU MALI ET AU SAHEL sans oublier la NÉGOCIATION GLOBALE avec TOUS les Djihadistes AU MALI et au SAHEL.
Cette négociation GLOBALE doit se faire sous l’égide de l’ONU, UA, CEDEAO et les pays du G5 Sahel dont le Mali. Les partenaires doivent y prendre part.
- 5. Paix, Dialogue et Négociations avec les Djihadistes/Terroristes au Mali : Les Présidents IBK, Dioncounda Traoré et les leaders de la transition au Mali sont en phase avec Dr Anasser Ag Rhissa sur ses propositions précurseurs, pour une PAIX DURABLE, datant de 2011/2012/2014
Au Mali, concernant la paix, le dialogue et les négociations avec les Djibadistes/Terroristes (3), le Président Malien Ibrahim Boubacar Keïta, IBK, avait déclaré, le 10 février 2020, en marge de la 33 ième assemblée générale de l’union africaine, à RFI et France 24 que son Haut Représentant pour le centre du Mali, Dioncounda Traoré est en mission pour lui et qu’il a le devoir d’écouter tout le monde. Ce dernier avait déclaré avoir personnellement envoyé des émissaires en direction d’Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghali et qu’il est prêt à dialoguer avec tout le monde.
Les leaders de la transition au Mali sont sur la même longueur d’onde. Ainsi, IBK et Dioncounda Traoré et les leaders de la transition au Mali Mali sont en phase avec Dr Anasser Ag Rhissa sur ses propositions précurseurs, pour une PAIX DURABLE, datant de 2011/2012/2014.
Depuis 2014 et 2015, j’avais proposé, à travers une lettre ouverte en ligne, un processus et un cadre pour négocier avec les djihadistes Maliens, repentis sincèrement ou souhaitant se repentir ou souhaitant une paix durable, avec la possibilité de participer au DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) sous certaines conditions. Souvent les terminologies Djihadistes et Terroristes se confondent à cause des impacts négatifs générés par les exactions des uns et des autres.
- Refonte, adaptation du mandat de la Minusma (ONU) et commandement induit en liaison avec l’accord de paix et le pacte pour la paix.
Pour une paix durable au Mali et pour l’efficacité de la sécurisation, de la stabilisation et de la protection des populations et de leurs biens au Mali, la Minusma doit être refondée avec PLUS DE MOYENS, adaptée et avoir un mandat plus robuste lui permettant d’être plus utile au Mali et d’assurer efficacement ses fonctions.
J’avais écrit, le 14 juin 2019, une lettre ouverte en ligne adressée au Président du conseil de sécurité de l’ONU et au secrétaire général de l’ONU dans laquelle j’avais proposé cette refonte, cette adaptation, l’agilité et la robustesse du mandat de la MINUSMA.
Elle est intitulée :
Refonder et adapter la Minusma au contexte Malien ainsi que ses synergies avec les autres forces en présence avec respect du pacte pour la paix et de l’accord de paix.
Tout dernièrement, un problème s’était posé lorsque la CMA avait créé la zone de défense et sécurité dans le gourma Malien (situé dans la zone des trois frontières).
En terme de commandement, Y-a-t-il un lien avec l’ICMM (Instance de Commandement Militaire au Mali) sous le leadership de la Minusma. L’ICMM intègre le commandement de la Minusma, des FAMAs, de Barkhane, de l’Eutm et du G5-sahel. Il est en interaction avec Maliko (commandement des FAMAs au Mali) et le MCC (Mécanisme de Commandement Conjoint) entre Barkhane et le FC-G5 sahel (Force Conjointe du G5 Sahel).
Le MCC permet d’uniformiser la perception de la situation tactique des deux forces Barkhane et la force du G5 sahel, de fluidifier leurs échanges d’informations, de synchroniser leurs actions, pour de meilleurs résultats opérationnels.
Dans cette interconnexion de commandements, le commandement de la CMA se trouve probablement dans l’ICMM sous l’égide de la Minusma, de même que celui des FAMAs.
La CMA n’a pas demandé aux FAMAs ou à l’État Malien une autorisation, ce qui est anormal.
La CMA a du voir directement avec la Minusma. Le gouvernement Malien a aussi demandé l’arbitrage de la Minusma.
C’est la résolution du renouvellement du mandat de la Minusma qui a demandé la création de l’ICMM pour plus de synchronisation entre les différentes forces au niveau du Mali.
A la création de l’ICMM, les groupes armés Maliens et d’auto-défense Maliens signataires de l’accord étaient absents.
Malgré tout l’accord de paix devrait être respecté par les parties prenantes dont la CMA, la plateforme et les FAMAs. Il fallait donc un consensus entre ces parties prenantes mais aussi les autres forces (Barkhane, Minusma, G5 Sahel, Eutm) sans oublier les citoyens (souvent mis de coté).
Par application du pacte pour la paix, des sanctions doivent être appliquées contre la CMA pour cette violation de l’accord de paix.
A travers l’instance de commandement ICMM, il serait souhaitable que la la Minusma veille pour qu’une telle violation de l’accord de paix ne puisse pas se reproduire.
Le commandement unifié du G5 Sahel doit être sous le leadership de l’ICMM. Il est donc souhaitable, COMME ON SOUHAITE IMPULSER ET RESPONSABILISER LES FORCES NATIONALES, que l’ICMM soit sous le commandement du G5 Sahel assisté d’un panel de partenaires comme je l’avais proposé pour la coalition pour le sahel.
- Conclusion
Il est souhaitable que la stratégie collective et inclusive de lutte commune contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel, que je propose, soit appliquée au Mali et dans la zone sahel, en liaison avec la coalition pour le sahel et d’autres partenaires (Japon, USA, …), sans oublier l’intégration et l’implication des citoyens et des communautés dans le dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées associé.
Un dialogue inter-états du sahel pourra aider pour cette intégration/implication et dissipera aussi les éventuels sentiments anti-forces étrangères dans la zone sahel.
Pour le Mali et le bien-être des citoyens de la zone sahel, respectons TOUS, les parties prenantes et tous les acteurs y compris les forces partenaires, nos engagements (de sécurisation, de stabilisation, …, dont les engagements financiers pour les partenaires) et nos responsabilités.
Nous souhaitons l’extension du pacte pour la paix, et le régime de sanctions associé, à toute la zone sahel pour la garantie des engagements des parties prenantes et des acteurs.
Nous attendons plus des forces partenaires malgré les efforts consentis surtout pour garantir la mise en œuvre les concepts de sécurité collective ET partagée (responsabilité partagée) ET de rédévabilité collective mutuelle. En plus, un suivi-évaluation est nécessaire pour la garantie de leurs engagements.
Nous souhaitons qu’au Mali, le G5 Sahel soit sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies et sous financement de la Minusma (ONU).
L’ONU a salué la création de la coalition pour le sahel, nous souhaitons un effort supplémentaire (en plaçant le G5 Sahel sous le chapitre VII de la charte de l’ONU) de la communauté internationale, à travers le conseil de sécurité de l’ONU, pour contribuer à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel au risque de laisser le problème se déporter, avec une grande acuité, aux niveaux régional et international.
Circonscrire la lutte au niveau de la zone sahel et la gagner, TOUS ENSEMBLE, sera sûrement mieux et moins cher que de lutter aux niveaux régional et mondial contre des métastases du terrorisme et de l’insécurité généralisés et leurs impacts sur les citoyens et les pays de la zone sahel et du monde entier.
- Contact
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance et sécurité
Président de l’ONG Tilwat International
E-mail : [email protected]
TEL 00223 78731461