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G5 Sahel : Bamako engage l’élaboration d’une stratégie sécuritaire commune

 

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Une rencontre de deux jours a pris fin vendredi soir à Bamako sur la sécurisation des frontières des pays du G5-sahel. Sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) le G5 Sahel a réfléchi à la mise en place des dispositifs communs pour mieux gérer les zones de frontières.

La sécurité et la lutte antiterroriste sur les zones frontalières sont les préoccupations majeures des pays du Sahel, où sévissent Ançardine, Aqmi, Al-Mourabitoune et leurs alliés. Pour lutter contre ces groupes terroristes, les pays du Sahel travaillent déjà à l’élaboration de dispositifs militaires coordonnés sur leurs frontières. Mais pour le directeur du bureau Afrique du PNUD, Abdoulaye Mar Dieye, la réponse ne doit pas être uniquement militaire. Toujours selon lui, « Il y a la sécurisation physique, comme avec les forces de sécurité et les armées, mais la grande sécurisation, c’est le développement économique. » Selon le ministre des affaires étrangères, pour le Mali, la préoccupation sécuritaire aux frontières est la première, mais pas la seule. « La question des frontières est une question d’actualité », ajoute Abdoulaye Diop. En début mars, les ministres de la défense des pays du G5 Sahel ont décidé de fédérer leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont entrepris plusieurs projets dont la mise en place prochaine d’un organisme de protection sécuritaire dénommé le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce. Ce centre fera office de direction régionale des renseignements généraux. Le financement de ce projet qui devrait être assuré par l’Union européenne est estimé à 7 millions d’euros. Les pays du G5 Sahel ont engagé la réflexion pour élaborer des pistes communes pour sécuriser et valoriser leurs espaces frontaliers durant ces deux jours de travaux. MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD : Des évolutions positives Sur le fond des évolutions positives apparaissent dans la mise en place d’administrations transitoires dans le Nord. A l’origine, ces administrations intérimaires locales devaient être instituées dans les trois mois suivant la signature de l’accord, en mai-juin 2015. Elles doivent être composées de représentants de l’Etat, des groupes armés progouvernementaux et de l’ex-rébellion pour gérer pendant une période transitoire de six mois les collectivités. Les points de blocage à leur mise en œuvre évoluent positivement, selon Mohamed Ag Aharibe, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Pour Habala Ag Amzata, secrétaire général adjoint de la Plateforme, “la priorité aujourd’hui, c’est la mise en place des autorités intérimaires dans le Nord”. Selon ce responsable de la Plateforme, des progrès pourraient même intervenir avant le forum de Kidal. Le ministre de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, qui participait aux travaux du CSA, a reconnu que les attentes des populations restaient encore à satisfaire, mais il a rappelé que “le principal acquis est l’accalmie sur le terrain depuis la signature de l’accord par tout le monde”. MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD : Le CNCA a initié ses membres associés à l’article 51 Le Comité national de coordination de la mise de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CNCA), en partenariat avec le NDI, vient de boucler un atelier de deux jours le samedi dernier sur mise en niveau de ces membres associés sur l’article 51 du document pour la paix. Cette mise à niveau a concerné la société civile, les médias, les communicateurs traditionnels, les autorités traditionnelles et religieuses. Elle a pour but d’améliorer le niveau de connaissance et de compréhension de l’accord et ses enjeux par les membres associés du Comité national de coordination d’une part, et d’autre part, faire comprendre l’organisation institutionnelle et le fonctionnement du CNCA. Elle accroîtra aussi la visibilité de l’accord et formulera des recommandations pour sa bonne mise en œuvre. Appelés à briefer la presse sur les conclusions des deux jours de travaux, Inhaye Ag Mohamed, le secrétaire permanent du CNCA et ses camarades, ont éclairé la lanterne des journalistes. Il a tenu à préciser la différence entre CNCA et le Comité de suivi de l’accord (CSA). « Le CNCA est un comité interne dont la fonction essentielle est de planifier et coordonner les actions et engagements du gouvernement contenus dans l’accord, tandis que le CSA est un organe à part entière », a-t-il souligné. Pour Ag Mohamed, il est très aussi difficile d’affirmer que les objectifs de mise en application de l’accord sont atteints dans la mesure où certains points ont connu des lenteurs dans leur exécution. Pour le colonel-major Abdramane Baby, tout ce qui est prévu par l’accord se fera par les Maliens. Il a ouvert une fenêtre sur les patrouilles mixtes, le redéploiement des FAMa, le DDR et le cantonnement. Selon lui, sur les 19 sites éligibles pour le cantonnement 8 sont déjà en chantier. Zoumana Coulibaly

Source: L’Indicateur du Renouveau

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