Pour mener à bien son programme, le président IBK a toutes les chances de disposer d’une majorité absolue dans la future assemblée nationale. Et si ses alliés tels que l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), la CDS de Blaise Sangaré, l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA), formation du ministre de la Défense Soumeylou Boubéye Maïga, et le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) – confirment leur appartenance à la mouvance présidentielle, c’est même une nette majorité d’au moins 115 sièges qui se dégage pour soutenir le programme d’action d’Ibrahim Boubacar Keïta.
TAUX DE PARTICIPATION: La Commune VI, dernière de la classe
Les résultats provisoires du second tour des élections législatives au Mali ont été publiés mardi soir par le ministère de l’Administration territoriale. Sur le plan national, le taux de participation est de 37,2 %,Le taux de participation a été de 37,2%, en baisse par rapport au premier tour du 24 novembre (38,6%). Avec près de 50%, il avait été nettement plus élevé lors des deux tours de le présidentielle des 28 juillet et du 11 août. Mais il est plus bas à Bamako. Le second tour du scrutin législatif au Mali, tenu dimanche dans les 45 circonscriptions électorales concernées, a enregistré un taux de participation estimé à 29,4% en zones urbaine et périurbaine. Dans la commune 6, il n’a même été que de 15,56 %. Au niveau de participation des femmes, on estimé à 53% dans les bureaux observés.
ASSEMBLEE NATIONALE: Cinglant revers pour l’Adéma, l’URD, le PDES …
Avec une soixantaine de députés, le Rassemblement pour le Mali (RPM) réalise un score historique et inflige par la même occasion un cinglant revers à des grands partis comme l’Adéma/PASJ et l’URD qui n’ont pu engranger respectivement que 21 et 17 élus. Alors qu’avec moins de 5 sièges requis, le Cnid, le PDES et le MPR ne pourront même plus prétendre à la formation de leurs propres groupes parlementaires.
Les résultats du second tour des élections législatives proclamés le mardi 17 novembre 2013 par le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, placent en tête le RPM avec 60 députés. Il est suivi de l’Adéma/PASJ avec 21 sièges et l’URD 17 sièges. Viennent ensuite les Fare Anka wuli 6 députés, la Codem 5 sièges, le Cnid de Mountaga Tall 4 élus, l’Asma et le parti Sadi avec chacun 4 sièges, le Parena 3, Yèlèma 2. Les autres partis et les indépendants se partagent les 16 sièges restants.
Le parti présidentiel, même s’il n’a pas pu avoir la majorité absolue qui est de 74 sièges, vient de réaliser le meilleur score de son histoire avec 60 élus, d’autres parlent même de 62. Si ces résultats sont confirmés par la Cour constitutionnelle, le RPM n’aura plus besoin que d’une douzaine de députés pour constituer une majorité présidentielle.
Par contre, c’est la catastrophe électorale pour l’Adéma, l’URD, le Cnid, le MPR, le PDES. De la cinquantaine de députés dans la législature finissante, le parti de Dioncounda Traoré arrive en 2e position avec seulement 21 députés. C’est bien le pire résultat de l’histoire du sortant parti majoritaire. Quant à l’URD, elle n’obtient que 17 députés contre 29 députés. Il devrait constituer l’opposition avec le PDES qui n’a que 3 sièges à son compteur alors qu’il en comptait 17 sous le président ATT. Une défaite à relativiser même si un membre du PDES nous a expliqué que les 3 sièges reflètent le poids réel du parti et que les 17 députés sortants n’étaient que des opportunistes à la recherche de victuailles. Les héritiers d’ATT ainsi que le Cnid de Me Tall, le MPR de Choguel Kokalla Maïga, l’ASMA de Soumeylou Boubèye Maiga, le Parena de Tiébilé Dramé, Yèlèma de Moussa Mara, la CDS de Bakary Sangaré dit Blaise, l’Um-RDA et l’UDD de Tiéman H Coulibaly tous avec moins de 5 députés chacun devront composer avec d’autres pour constituer des groupes parlementaires. Une nouvelle épreuve que ne connaîtront pas les FARE de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé qui a eu 6 députés et la CODEM de Housséini Amion Guindo 5 sièges.
AD
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau