Décidément, cela devient une tradition. En effet, chaque année, peu de temps avant les épreuves du DEF, des fuites apparaissent. Une pratique devenue très répandue avec l’avènement des nouvelles technologies et l’accès rapide à l’information. Ainsi, pour cette année encore, les candidats à l’examen du DEF ont trouvé les fuites de plusieurs épreuves.
Une situation qui a même touché l’intérieur du pays. D’où la nécessité de prendre des mesures courageuses et radicales pour ne pas avoir une génération sacrifiée.
Qui a intérêt à saboter les examens ? En tout cas, c’est la question que le citoyen lambda se pose avec l’interminable fuite des sujets des examens chaque année.
Pour cette fois-ci, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Comme le dit un adage » il faut frapper un cadavre pour que le vivant ait peur » ! Le ministère de l’Education doit prendre des mesures idoines pour sanctionner les fautifs de cet acte considéré comme un crime.
Il faut que des gens soient licenciés et les élèves doivent reprendre les épreuves. Plusieurs sources nous ont confié qu’au début, tous les candidats ont composé sans difficulté. Et lorsque la fuite a été découverte, les épreuves n’ont pas été annulées. C’est le deuxième jour dans l’après-midi que les Directeurs des centres d’animations pédagogiques ont été convoqués à l’académie pour changer certaines épreuves.
Cette fois-ci, les élèves n’ont rien déboursé pour se procurer des corrigés des sujets. MK, candidate au DEF, relève qu’à 1h du matin, elle a été réveillée par ses amis qui lui ont remis une photocopie de l’épreuve de Math. « Je n’y croyais pas, mais c’est le même sujet qui nous a été donné » a-t-elle confié. (Ci-après une copie de l’épreuve de Math que les élèves ont obtenue avant le Jour J)
Une situation qui intervient alors qu’avant le démarrage des examens, le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Marie Nana a fait une sortie médiatique pour dissuader les fraudeurs. Elle a en substance déclaré que » L’Etat malien sera intransigeant désormais face aux fraudeurs et leurs complices en période d’examen. C’est fini, désormais avec les fuites de sujets, les fraudes dans les salles d’examen et de correction ».
Signalons que cette fuite a concerné plusieurs épreuves du DEF. En plus de Bamako, même les villes de l’intérieur n’ont pas été épargnées par la situation. Raison pour laquelle il faut impérativement que des têtes tombent. Les examens doivent être annulés et repris. Sinon, on risque de voir une génération sacrifiée faire son entrée au lycée.
Ramata Tembely
SOURCE: L’Indépendant