Face à la gravité de la fuite des sujets et surtout ses conséquences sur les performances intrinsèques des candidats, couper l’internet serait une méthode efficace pour réduire la triche aux examens et concours au Mali. Et, la preuve serait faite dans beaucoup de pays occidentaux et mêmes africains, estiment certains observateurs : « Certains élèves créent des plateformes sur WhatsApp pour s’envoyer des sujets et des réponses. Donc, si on coupe la connexion, cela va éviter cette triche », déclare Amadou Berthé, chargé de cours de mathématiques dans un Lycée à Bamako.
De même, M. Sow, enseignant du fondamental, estime qu’il faut accepter le changement et s’adapter en conséquence pour contrer la fraude : « « Moi, je crois que les acteurs doivent évoluer avec les élèves, car même s’ils bloquent la connexion, les élèves trouveront d’autres alternatives. Pourquoi ne pas intégrer les différents groupes WhatsApp pour espionner les candidats, comme ils savent bien le faire ».
Quant à M. Cheick Cissé, la solution à ce problème est connue de tous : « Cette mesure radicale ne sert pas vraiment, car les responsables sont connus en ce qui concerne la fuite des sujets lors des examens. Il faut accepter de prendre le taureau par les cornes et le problème sera résolu », a-t-il indiqué.
Ces différents intervenants touchent réellement du doigt la problématique de la fuite des sujets d’examen et proposent des solutions, qui font appel au sens de la responsabilité et de l’honnêteté intellectuelle, des qualités qui malheureusement font de plus en plus défaut au Mali.
Sans quoi, la suspension de l’internet ne saurait être une solution, au contraire, elle constitue une atteinte à la liberté d’expression, comme cela a été rappelé lors des précédentes manifestations du M5 RFP, à l’occasion desquelles, il avait été donné ordre de restreinte l’internet pour éviter la diffusion de certaines informations.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews