La Section Syndicale de la Protection civile annonce quelle entame une grève de 72 heures à partir ce matin sur l’ensemble du territoire national suite à l’échec des ultimes négociations avec le département de la sécurité. L’information nous est parvenue au moment où nous mettions sous presse.
Selon les responsables syndicaux, il s’agit de dénoncer « la gestion calamiteuse du Colonel Seydou DOUMBIA, Directeur général de la Protection civile.»
Pour eux, « malgré la voie de dialogue priorisée par la SSPC notamment, la saisine du Directeur général et du Ministère de la sécurité et de la protection civile, respectivement par la SSSPC elle-même et par le SYNTADE, à travers les correspondances N°003-004/BE-SSPC/SG des 27 février et 13 mars 2018 ainsi que celle n°2018-004 / SYNTADE-SG du 20 mars 2018, pour dénoncer la violation délibérée des textes législatifs et réglementaires de la Protection civile , la situation ne fait que s’empirer. »
« En effet, les résultats définitifs du recrutement des 350 élèves fonctionnaires de la Protection civile a totalement occulté les conditions générales de recrutement fixées suivant les dispositions de l’article 43 de la Loi n°2015-002 du 30 janvier 2015 portant statut des fonctionnaires de la protection civile. Contrairement aux critères d’aptitude physique requise pour suivre la formation militaire en vue de l’exercice de la fonction, aux critères d’âges et de jouissance des droits civiques, visuels et des personnes plus âgées que celles qu’elles sont censées assurer la relève. » Nous a ton rapporté. Nos interlocuteurs vont jusqu’à s’interroger : « figurent-elles dans le processus de recrutement, les étapes de la visite corporelle et de vérification des cartes NINA ? Les résultats des étapes finales ont-ils pris en compte ceux des étapes préliminaires ? » Pour eux, la réponse est catégorique : non !
Les syndicalistes ne cherchent pas de midi à quatorze heure. Pour eux, le Directeur est manipulé simplement par une Dame Commandant Sapeur-pompier dont la seule volonté compte aujourd’hui pour le Directeur général. A leur avis. Ils enfoncent d’ailleurs le clou en affirmant : « Cette manipulation est à la base de certains actes entre autres :
- La lettre n° 0281/2.DGPC-SDRH du 12 mars 2018, à travers laquelle le Directeur général, contrairement aux dispositions statutaires, a émis un avis particulièrement favorable pour l’adoption de l’arrêté portant avancement de grade de certains fonctionnaires de la Protection civile ne répondant pas aux critères d’avancement au titre de l’année 2018 et;
- La décision n°2018-0289/2.DGPC-SG du 15 mars 2018 ayant reconduit le même secrétariat de l’ancienne commission de recrutement qui a fait figurer le nom des handicapés physiques, visuels et personnes âgées au résultat final du concours contrairement aux conditions de recrutement à la Protection civile.
Un ensemble d’attitudes pour eux qui expliquerait la ferme volonté du Directeur général de nuire à l’épanouissement et à la stabilité de ce corps émergeant, de par sa faiblesse devant cette Dame qui se traduit en un instinct destructif à l’encontre de leurs acquis.
C’est donc pour ces raisons que la SSPC a décidé d’aller en grève de 72 heures qu’elle menace de transformer en illimitée jusqu’à satisfaction.
Au moment ou nous mettions sous presse, le dialogue était rompu entre les deux parties.
La Rédaction
Par La Dépêche