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Front social: grève des surveillants de prison

Entamée le mardi 17 novembre, sur l’ensemble du territoire, la grève de la synergie syndicale des surveillants de prison, qui s’est achevée ce vendredi 20 novembre 2020, pourrait être reconduite, comme celle de l’UNTM. L’information a été donnée par le Lieutenant Daouda Konaté, secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison.

 

Les 60 prisons du Mali ont suivi à la lettre le mot d’ordre de grève de leurs syndicats regroupés au sein d’une Synergie pour la cause commune. Le mouvement syndical fait suite à l’échec des négociations entre les quatre syndicats des surveillants de prison et le gouvernement autour de leur cahier de doléances.
Quatre jours durant, pas de visite de famille des détenus, ni de sortie ou d’accueil de quiconque au niveau des prisons du Mali. Obligeant, du coup, la Cour d’assises, en session, à geler son agenda. Les audiences de la deuxième session de la Cour d’Assises de Bamako ont été interrompues, depuis le mardi 17 novembre 2020, à cause de cette grève. Que veulent les surveillants de prison ?
Ils demandent l’application de l’article 148 de la loi n° 2016-031 du 07 juillet 2016 portant Statut des Fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des Services pénitentiaires et de l’Éducation surveillée ; mais aussi la relecture du décret n° 2019-0463/P-RM du 03 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. En d’autres termes, le montant octroyé par l’État aux autres corps comme indemnité de logement commence de 50 000 F à 100 000. Alors que les surveillants de prison ne touchent que 35 000 F au maximum. Telle est l’une des causes de cette grève qui peut prendre d’autres dimensions plus importantes encore.
C’est ainsi que les syndicats des surveillants de prison, unis en synergie d’action, ont décidé d’observer une grève de 04 jours allant du mardi 17 novembre 2020 au vendredi 20 novembre 2020 inclus si les revendications ci-après ne sont pas satisfaites : l’application de l’article 148 de la loi n2016-031 du 07 juillet 2016 portant Statut des Fonctionnaires du Cadre de la Surveillance des Services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ; de la relecture du décret n 2019-0463/P-RM du 03 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée pour l’aligner au montant des autres forces de Sécurités.

Les syndicats pointent du doigt le gouvernement et accusent : non seulement les plus hautes autorités de mauvaise foi, mais aussi leurs représentants d’incompétence.
« Ils nous ont envoyé des membres de commission de réconciliation qui ne maitrisaient pas le sujet, et ne savaient pas non plus ce qu’on disait. C’était des conciliateurs qui n’étaient pas à la hauteur, et nous n’avons pas eu d’accord avec eux ». L’échec risque d’être une redondance, selon le Lieutenant Daouda Konaté, secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison.
Quid du côté syndical ? La synergie montre patte blanche. En effet, le préavis de la synergie syndicale des surveillants de prison a été déposé le 17 août, soit la veille de la chute du régime IBK. Compte tenu de cette situation, la synergie syndicale avait décidé de suspendre le mot d’ordre de grève.
Ce n’est qu’après la mise en place de ce gouvernement de transition que les syndicats des surveillants de prison ont remis ledit préavis de grève sur la table du ministère du Travail et de la Fonction publique, le 2 novembre 2020.
Les surveillants de prison réclament entre autres : l’application de l’article 148 et 149 de la loi N° 2016-031 du 7 juillet 2016 portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ; et la relecture du décret 2019-0463/P-RM du 3 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ce pour l’aligner au montant des autres forces de sécurité.
Aux termes de quatre jours de grève, le Lieutenant Daouda Konaté et les autres responsables de la Synergie syndicale ont adressé leurs vives félicitations et remerciements à l’ensemble des surveillants de prison pour leur engagement, dévouement et de leur sens élevé de militantisme dans le respect strict des consignes données par la Synergie syndicale.
Une réunion du comité stratégique de la Synergie s’est tenue ce samedi pour réévaluer l’impact de ces 04 jours de grève. Selon les responsables de la Synergie syndicale, de nouvelles mesures seront envisagées pour les prochaines séquences dans la légalité.
Les syndicalistes assurent qu’ils ne revendiquent que l’application de la loi qui n’est qu’un rappel à l’ordre constitutionnel. Selon le Lieutenant Daouda Koanté « si ces quatre jours de grève ne suffirent pas, nous envisageons de mener d’autres actions plus fortes encore. Nous ne demandons pas à ce qu’on bénéficie plus d’avantages que les autres, mais demandons à ce que nous soyons traités aux mêmes pieds d’égalité que les autres corps de sécurité ».

Par Sidi DAO

Source : INFO-MATIN

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