Il y a juste quelques mois, le front social avait connu une véritable accalmie surtout avec la fin de la grève des syndicats d’enseignants et de la grève de faim des cheminots. Cette accalmie semble être de très courte durée, car elle connaitra probablement de nouvelle ébullition dans les toutes prochaines semaines avec le dépôt, sur la table du ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, d’un préavis de grève de 75 heures du Syndicat national des transports d’Etat (SNTE) allant du mardi 24 au jeudi 26 septembre 2019.
Dans son préavis de grève de dix points de revendication, l’organisation syndicale du secteur des transport exige que la direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux soit érigée en direction général des transports terrestres, maritimes et fluviaux. Aussi, il revendique la validation notamment du décret portant plan de carrière, du décret portant répartition des fonds issus des pénalités pour le retard de visites techniques ainsi que celui portant répartition des fonds issus des recettes de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER) à travers l’arrêt immédiat des recouvrements des recettes de l’ANASER par les agents de Mali technic system (MTS). En effet, selon le syndicat, seule la direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux est habilitée à faire ce recouvrement.
Pour le syndicat, il faut mettre en place urgemment une clé de répartition de tous les produits, ristournes disponibles au compte de la direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux ainsi que la rénovation de toutes les directions régionales, subdivisions et les antennes.
Afin d’offrir à ses militants les meilleures conditions de travail, le SNTE exige entre autres d’élargir les crédits de fonctionnement à toutes les directions régionales, subdivisions des transports et de renouveler la commission de retrait de permis. S’y ajoute le rétablissement immédiat de la prime de logement des antennes et le rappel des arriérés conformément à l’arrêt de la Cour suprême.
L’organisation syndicale du secteur des transports affirme avoir constaté des fautes graves dans la gestion de la Direction des finances et du matériel du ministère en charge du transport. A ce titre, le syndicat réclame le départ immédiat du DFM, Sanoussi Korobara.
Nous y reviendrons !
Mama PAGA
Source : Le Pays