Le collectif des fournisseurs de l’Etat est prêt à user de la force pour récupérer ce que le gouvernement les doit. 80 milliards CFA, c’est trop pour rester les bras croisés. C’est pourquoi le collectif des fournisseurs décide de marcher sur la primature, si rien n’est fait dans les 10 jours à venir.
80 milliards de FCFA, c’est le montant que l’Etat doit à ses fournisseurs. Lasses d’être trimballés çà et là, les fournisseurs ont créé un groupe de pression sous le nom de Collectif des associations de fournisseurs de l’Etat. Ce collectif a organisé une assemblée générale le samedi 22 juillet, à la Chambre de commerce de Bamako, à l’issue de laquelle il menaçait de battre le pavé pour forcer l’Etat à payer son dû.
Face à la gravité de la situation, des conciliabules ont été faits, sous la houlette de l’honorable Moussa Tembiné.
En effet, au cours d’une assemblée, tenue le jeudi 24 aoùt 2017 à la chambre de commerce et d’industrie de Bamako, le collectif, présidé par Oumou N’Diaye, a décidé de surseoir à sa marche.
Pour comprendre tout ça, disons que depuis 2012, nombreux sont les fournisseurs qui ont livré matériels et autres consommables à l’Etat, à travers des contrats dûment établis. Mais il se trouve que jusque-là, l’Etat ne parvient pas à honorer ses engagements de payer les fournisseurs.
Face à la puissance étatique, les fournisseurs, chacun dans son coin, ont réfléchis à une stratégie pour récupérer son argent. C’est l’échec de part et d’autre.
Sachant que la force réside dans l’union, les fournisseurs créent un collectif, dirigé par Oumou N’Diaye. Il commence à rencontrer l’ex ministre des finances Mme Bouaré Filly Sissoko. Cette dernière s’engage à dépoussiérer les dossiers mais sera vite limogée suite au scandale de surfacturation.
Son successeur Mamadou Igor Diarra, dès son atterrissage, est approché par les fournisseurs. Il arrivera à mettre certains d’entre eux dans leurs droits.
L’actuel ministre qui est son successeur M. Boubou Cissé est décrié par les fournisseurs qui estiment que ce ministre constitue un blocage à l’avancement de leur dossier.
Suite à des pressions, le Ministre Cissé promet de payer mais il le conditionne à un tamisage pour extraire les vrais fournisseurs des faux et éviter ainsi des cas de surfacturation.
Cette proposition, jadis rejeté par les fournisseurs, est finalement acceptée. Cependant, face à la lenteur du paiement après cet accord, les fournisseurs sont revenus à la charge et décident ainsi de battre le pavé pour se faire entendre. Dans la foulée, le premier Vice-président de l’assemblée nationale, Honorable Moussa Timbiné a sauté sur l’affaire pour proposer sa médiation. C’est alors que finalement, une rencontre extraordinaire entre différents camps a décidé de surseoir à la marche. Avec ce sursis, le collectif entend donner une période 10 jours à Timbiné. Si toutefois avant ce délai les fournisseurs ne sont pas payés, ils promettent de marcher sur la primature le samedi 05 Septembre.
Blo KENE
La rédaction