Après l’échec des négociations entre le gouvernement sortant, la plus grande centrale syndicale du Mali, l’UNTM a rencontré le nouveau Premier ministre de la transition Choguel Kokalla Maïga hier mardi à la Bourse du travail.
Au menu des échanges, il y’avait entre autres, selon studio Tamani, l’harmonisation de la grille salariale et la situation des compressés. Même si cette rencontre n’a pas permis d’échanger profondément sur tous les points de doléances, le secrétaire général adjoint de l’UNTM, M. Abdourahmane Infa Touré, interrogé par Studio Tamani, a mis l’accent sur la mise en œuvre du protocole d’accord existant. « Nous avons la situation des compressés et des partants volontaires à la retraite qui, pendant 30 ans, attendent des droits qui ne sont pas tombés. Nous avons aussi le problème de notre grille mise en œuvre depuis le 1er janvier 2021 qui n’a pas vu le jour » a-t-il rappelé avant de mettre en garde le nouveau gouvernement contre tout jeu de mauvaise foi. « Les dates données par le gouvernement, sortant n’étaient pas dans l’intention de les appliquer. C’était des dates pour nous berner. Si ce nouveau gouvernement pense aussi qu’il peut nous mépriser, il nous trouvera sur son chemin » a-t-il indiqué.
Toujours selon studio Tamani, l’UNTM n’a donné que dix jours au nouveau gouvernement pour satisfaire ses revendications, ou elle reprend les grèves. Alors que, le Politologue Daouda Traoré a tiré l’attention qu’une autre grève dans la circonstance actuelle du Mali serait grave pour la réussite de la transition. « On est déjà pris par le temps. S’il faut une grève qui va contribuer à paralyser tout, je vois mal comment la transition pourra respecter ce calendrier-là » a-t-il souligné en invitant le gouvernement mettre tout en œuvre pour éviter cette nouvelle grève qui sera certainement un coup fatal à la réussite de la transition.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali