Si nombreux sont nos compatriotes à se poser des questions sur la capacité du Gouvernement Oumar Tatam LY à faire face aux défis de l’heure, les travailleurs du Trésor, eux, viennent de sonner la fin de l’état de grâce. Ils sont en grève, depuis hier 25 novembre 2013, et ce jusqu’à demain mercredi 27 novembre 2013. Ce qui étonne plus, c’est le fait que le prévus de grève de 72 heures d’une structure aussi sensible que le Trésor public soit passé inaperçu, faute d’engagement des autorités actuelles à pouvoir juguler certains problèmes en amont. Tout se passe comme si le Gouvernement Tatam LY était pris dans un engrenage, cela à un moment où il est fortement attendu par les Maliens sur le terrain des actions concrètes susceptibles d’impacter leur quotidien.
Soixante douze heures de grève des agents du Trésor, en ces temps de disettes dans un pays en convalescence, c’est la pire des choses qui pouvait arriver. Certainement que les Ministres concernés n’avaient pas pris la menace au sérieux, et ce qui devait arriver arriva !
Le secrétaire général de la section nationale du Trésor est on ne peut plus clair : “Si nous en sommes arrivés là, c’est qu’en face nous n’avons pas eu d’interlocuteurs crédibles. Autrement dit, on ne nous a pas donné d’autre choix”.
Pour Aguissa Z. Maïga, Secrétaire général de la section syndicale du Trésor, il n’est pas exclu que lui et ses camarades reconduisent leur grève, si on les prenait comme de simples « plaisantins » !
Pourquoi cette grève ? Dans son préavis du 7 novembre 2013, le comité syndical du Trésor a posé deux points de revendication: la mise en liberté provisoire de deux agents du Trésor en service à la trésorerie régionale de Kidal et qui sont emprisonnés depuis le 31 octobre 2013; la protection de tous les travailleurs du Trésor dans l’exercice de leurs fonctions.
Accusés d’avoir été les complices d’un individu qui a usé de faux pour faire sortir près de 14 millions de francs Cfa de la Bnda, les deux agents du Trésor travaillent tous deux (2) pour la direction régionale du Trésor à Kidal.
Plus de détails sur ce dossier brûlant pour l’Administration Ibk dans nos prochaines éditions.
Assane Sy DOLO