Sauf surprise, les députés britanniques devraient donner, ce mercredi, leur accord à des frappes aériennes en Syrie contre l’organisation Etat islamique, comme le souhaite la France. Le Premier ministre conservateur David Cameron devrait obtenir une majorité confortable grâce au soutien d’une partie des élus de l’opposition travailliste.
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La chambre des Communes est lancée dans un long débat qui devrait durer 10 heures et demie. Le vote aura lieu dans la foulée, mais déjà le Premier ministre britannique semble assuré d’obtenir le feu vert à des frappes aériennes en Syrie contre le groupe Etat islamique.
En effet, après plusieurs jours de guerre intestine au sein du Labour, le leader Jeremy Corbyn, opposé à ces bombardements, a finalement décidé de ne pas imposer de consignes de vote. On s’attend ainsi à ce qu’une cinquantaine de députés travaillistes soutiennent le gouvernement sauf si entretemps, une remarque assassine de David Cameron leur fait changer d’avis.
Un climat politique tendu
Le Premier ministre qui avait jusqu’à présent usé d’un langage très diplomatique envers ses adversaires a provoqué la controverse mardi soir en traitant Jeremy Corbyn et d’autres opposants aux frappes de « sympathisants du terrorisme ». Le parti travailliste qui parle d’une « insulte indigne », exige depuis des excuses publiques de David Cameron.
L’atmosphère est donc extrêmement tendue et durant le débat, le chef du gouvernement va devoir répondre à des questions sans concession à la fois sur le rôle des avions de la Royal Air Force, l’impact de leurs frappes sur les civils, mais aussi sur les 70 000 combattants modérés capables de lutter contre le groupe EI. Un nombre brandi par David Cameron la semaine dernière mais qui provoque beaucoup de scepticisme.
Source: RFI