« Les résultats sont impressionnants » dans la lutte contre Boko Haram qui « a été amoindri, obligé de reculer » mais « ce groupe terroriste reste néanmoins encore une menace », a souligné M. Hollande lors d’un point de presse.
Le président français participe à Abuja avec son homologue nigérian Muhammadu Buhari et les chefs d’Etat des pays frontaliers du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger), à un sommet international sur la sécurité, qui doit s’ouvrir vers 14h00 locales (13H00 GMT).
Ces discussions vont porter sur les moyens de mettre fin à l’insurrection islamiste et aux exactions de Boko Haram, dont les liens tissés avec le groupe jihadiste de l’Etat islamique « alarment » les Nations unies.
Le déploiement effectif d’une force militaire, soutenue par l’Union Africaine et qui comprend 8.500 hommes originaires du Nigeria et des pays frontaliers, devrait aussi être au coeur des discussions du sommet.
Le président nigérian encourage le déploiement de cette force, qui aurait déjà dû voir le jour en juillet dernier.
Depuis l’arrivée de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria, il y a un an, l’armée a multiplié les victoires militaires contre Boko Haram, conduisant le président à annoncer que le groupe islamiste était « techniquement » vaincu.
Plus de 20 000 morts depuis 2009
Mais les attentats-suicides n’ont pas cessé, la forêt de Sambisa (nord-est) reste un bastion de repli pour les rebelles, et les facteurs ayant contribué à l’émergence de Boko Haram (pauvreté, sentiment de discrimination des populations du nord essentiellement musulmanes) continuent d’être des facteurs de déstabilisation dans la région.
Ce conflit a fait plus de 20.000 morts depuis 2009 et contraint plus de 2,6 millions d’habitants à fuir leur foyer.
M. Hollande a souligné que ce sommet, après celui organisé en mai 2014 à Paris, était destiné à « marquer les progrès depuis deux ans et amplifier encore l’action ».
Ces résultats ont été obtenus « grâce notamment à la coordination des pays (de la région) dans leur action », a souligné le président. « C’est aussi parce que la France a pris ses responsabilités », a-t-il dit.
« Au niveau bilatéral, la France apporte un appui aux armées des quatre pays concernés par la lutte contre Boko Haram, en matière de renseignement, logistique, armement et formations », précise un dossier de presse transmis à l’AFP par l’Elysée.
MM. Hollande et Buhari ont aussi signé « une lettre d’intention » qui préparera un accord en matière de défense.
Source: Jeune Afrique