Les gardiens de prison français ont maintenu dimanche quelques actions symboliques, se préparant à un nouveau “blocage total” des établissements lundi, tandis que deux nouveaux surveillants ont été hospitalisés après avoir été agressés par un détenu dans une prison du nord de la France.
De son coté, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé qu’elle recevra lundi l’ensemble des organisations syndicales pour reprendre le dialogue après le rejet des propositions du gouvernement.
Alors que les syndicats ont prévu de reprendre l’épreuve de force, une nouvelle agression contre des surveillants a été rapportée à la prison de Longuenesse (nord).
C’est l’agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (nord) le 11 janvier qui a mis le feu aux poudres au sein d’une profession s’estimant mal reconnue. Une série d’agressions les jours suivants a ravivé la colère.
Les syndicats appellent à un “blocage total” des 188 établissements ce lundi, un mouvement reconductible “jusqu’à ce que le gouvernement entende leurs revendications.
La France critiquée par l’ONU pour sa gestion des prisons
Plusieurs pays dont l’Allemagne, les Pays-Bas, la Corée du Sud et la Géorgie mais aussi d’autres pays régulièrement critiqués par les ONG pour la situation dans leurs prisons, comme l’Iran et le Venezuela, ont demandé à la France vendredi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU de redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de détention
Ce n’est pas la première fois que la surpopulation carcérale en France fait l’objet de critiques à l’ONU, mais elle intervient cette fois en plein « ras-le-bol » des gardiens de prison. Face à la colère des personnels, le président Emmanuel Macron a annoncé lundi un « plan pénitentiaire global » d’ici fin février.
BBC