Le polémiste français Éric Zemmour et son parti « Reconquête » enregistrent un nouvel échec. Après avoir recueilli un résultat décevant lors de la dernière élection présidentielle, Éric Zemmour est encore une fois sorti par la petite porte. En effet, son parti, « Reconquête », a enregistré un fiasco ce dimanche 12 juin 2022, au premier tour des législatives. Il sort grand perdant avec zéro siège à l’hémicycle.
Connu par ses discours racistes, le polémiste, écrivain et journaliste français reconverti en politique lors de la dernière élection présidentielle dont il a été candidat malheureux, est encore une fois sorti par la petite porte. En effet, Éric Zemmour et son parti ont enregistré un nouveau revers au premier tour des législatives qui s’est tenu le 12 juin 2022. Un nouvel échec qui montre l’impopularité de ce juif berbère d’origine algérienne qui continue à travers son ignorance de nier sa descendance. Il n’a par ailleurs pas de programme concret pour le peuple français si ce n’est de tenir dans ces différentes sorties des propos racistes et de haine.
Pour ces propos racistes, Zemmour a été condamné en 2011, 2018 et 2020 respectivement pour «provocation à la discrimination raciale», pour «provocation à la haine religieuse» ainsi que pour «injure» et «provocation à la haine».
Les scrutins se suivent et se ressemblent pour Éric Zemmour. Après n’avoir réuni que 7% des suffrages sur son nom lors de la dernière élection présidentielle, le polémiste n’a pas pu se qualifier au second tour des législatives et a vu nombre de ses lieutenants essuyer des déconvenues similaires. Une série de revers qui interrogent quant à l’avenir politique de l’ancien journaliste et de son parti, qui n’a recueilli que 4,2% des voix ce dimanche 12 juin 2022. Mais, en réalité, le verre pourrait, non pas être à moitié vide, mais à moitié plein, rapporte nos confrères de « Ouest-France ».
Zemmour condamné la justice française
En effet, pour la condamnation de 2011, la scène s’est déroulée le 6 mars 2010, sur le plateau de Thierry Ardisson dans l’émission Salut les terriens (Canal+). Alors que les invités débattent du contrôle au faciès, Éric Zemmour, à l’époque chroniqueur pour RTL, I-télé, France 2 et Le Figaro, tient des propos stigmatisant à propos des «Noirs et des Arabes», indiquant : «Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ; c’est comme ça, c’est un fait ». Le même jour, sur la chaîne France O cette fois-ci, il explique que les employeurs «ont le droit» de refuser d’embaucher des Noirs et des Arabes. La 17e chambre du tribunal correctionnel, le 19 février 2011, estime que si ses propos sur le contrôle au faciès ne relèvent pas de la diffamation, ils s’apparentent bien à de la provocation à la discrimination raciale. Les juges indiquent ainsi : «Par cette phrase catégorique et péremptoire, il justifie directement et clairement les contrôles, aussi arbitraires que systématiques, envers certaines catégories de population ». Concernant le volet discrimination à l’embauche, le tribunal estime qu’Éric Zemmour a «dépassé les limites autorisées de la liberté d’expression» et le condamne à 10 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles (SOS Racisme et la Licra entre autres). Cette condamnation est définitive, étant donné qu’Éric Zemmour, à l’époque, n’a pas souhaité faire appel, rapporte le quotidien français « Libération ».
Il a été ensuite condamné au mois de mai 2018 par la Cour d’appel de Paris à 3 000 euros d’amende pour «provocation à la haine religieuse». En cause, des propos islamophobes tenus en 2016 dans l’émission de télévision C à vous, sur France 5. Il avait notamment évoqué une «invasion» de la France. La Cour d’appel a jugé que ces propos « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination». Suite à cette confirmation, le polémiste se pourvoit alors en cassation. Un recours rejeté le 17 septembre 2019. Olivier Pardo indique toutefois que ce dossier est toujours à l’étude actuellement, un nouveau recours ayant été formulé et accepté cette fois, par la Cour européenne des droits de l’Homme, a indiqué le média français.
En fin, en 2020, Zemmour est condamné pour la énième fois à une autre peine de 10 000 euros d’amende prononcée par le tribunal de Paris pour «injure» et «provocation à la haine», faisant suite aux propos tenus un an auparavant par Éric Zemmour contre l’islam et l’immigration lors de la convention de la droite, événement organisé par les proches de Marion Maréchal.
Le peuple barre la route à la « Reconquête »
Puni lors de la dernière élection présidentielle, Éric Zemmour, croyant se rattraper lors des législatives qui se sont tenues en deux tours, le dimanche 12 juin et dimanche 19 juin dernier, a finalement vu son rêve se briser. Encore aucun siège à l’Assemblée nationale pour ce jeune mouvement politique avec à sa tête le polémiste Éric Zemmour. En un mot ! Reconquête restera durant cinq prochaines années muet à l’Assemblée nationale française. Le jeune mouvement politique se verra uniquement observateur du nouveau quinquennat du président Emmanuel Macron qui se voit lui aussi fragilisé lors des deux scrutins à l’hémicycle.
À l’issue du second tour des élections législatives dimanche 19 juin, la répartition des sièges souligne les difficultés auxquelles devra faire face le gouvernement devant un Parlement sans majorité absolue. Le camp d’Emmanuel Macron a ainsi obtenu 250 sièges à l’issue des élections législatives dimanche, nettement en dessous de la majorité absolue estimée à 289.
En effet, Jean-Luc Mélenchon, à travers sa coalition, est la deuxième force politique de l’Assemblée nationale. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) obtient, à cet effet, 150 sièges. La France insoumise, à l’initiative de ce regroupement des gauches, représente le plus gros contingent de députés (75). Vingt-neuf sièges échoient à des membres de PS, 23 à des élus Europe Écologie-Les Verts et 12 au Parti communiste. Parmi les quatre premiers de la dernière élection présidentielle, l’ancien éditorialiste du Figaro reste le seul perdant. Il sort avec zéro siège à l’Assemblée nationale. Et cela s’explique certainement par ses discours « raciaux » et son arrogance.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS