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France: l’ex-patron du renseignement Bernard Squarcini mis en examen

L’ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini a été mis en examen ce mercredi 28 septembre pour une longue liste de délits présumés, notamment pour trafic d’influence et détournement de fonds publics, dans une enquête portant sur ses activités depuis sa reconversion dans le privé.

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L’ancien patron du renseignement intérieur est libre mais mis en examen. Bernard Squarcini, encore appelé « Chef » par ses anciens collègues et surnommé « le Squale » comme le requin, est ressorti ce mercredi soir de deux jours de garde à vue. Il est soupçonné d’avoir demandé et utilisé des informations confidentielles d’anciens collègues et amis policiers pour son nouveau métier, conseiller en sécurité privée.

Bernard Squarcini, ancien grand fonctionnaire de France, et proche de l’ex-président Nicolas Sarkozy, avait été écarté de ses fonctions en 2012 à l’arrivée de la gauche au pouvoir. Juste après cette éviction, il a fondé sa société, Kyros.

Pour l’un de ses avocats, Patrick Maisonneuve, il est de notoriété publique qu’il y a des contacts entre des anciens fonctionnaires, ou des anciens militaires d’ailleurs, et les fonctionnaires en activité. « C’est ce que l’on reproche aujourd’hui à monsieur Squarcini alors que c’est une pratique qui est connue et qui est assez courante », ajoute-t-il

Les avocats de Bernard Squarcini minimisent ainsi la gravité de cette mise en examen, ils s’y attendaient. Leur client fait l’objet d’une enquête depuis le printemps dernier. En avril, des documents concernant les démarches commerciales et financières de l’entreprise de luxe Hermès ont été retrouvés à son domicile.

Hermès est un concurrent direct d’un très bon client de Bernard Squarcini, le groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) en procès avec Hermès il y a deux ans. Avant cette mise en examen, Bernard Squarcini a passé deux jours en garde à vue au même titre que d’anciens policiers impliqués dans cette affaire. Leurs interrogatoires ont sans aucun doute abouti à cette décision de justice. Une justice qui connaît déjà Bernard Squarcini condamné il y a deux ans pour avoir espionné un reporter d’investigation du journal Le Monde.

Source: RFI

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