Ils sont là tous anciens combattants qui ont uni leurs forces à celles de la métropole pour gagner la guerre, anciens prisonniers, internés en Allemagne, rapatriés au camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar. Les voici, militaires mal nourris, mal logés, prêts à subir les blessures de guerre mais pas celles de l’injustice. Ils attendent leur solde, le paiement des primes de combat et de démobilisation que la France leur doit. L’ordre d’embarquement arrive sans qu’il soit question du règlement. Protestation, mutinerie ? Les forces de l’ordre interviennent et tirent sur les anciens prisonniers désarmés. Bilan: vingt-quatre (24) tués, onze (11) blessés. Tragique erreur ou désir de faire un exemple ? Le drame de Thiaroye reste gravé dans la mémoire de ceux qui ont vécu ces journées sombres de novembre.
En Afrique pour être président, il faut appartenir à la secte des Franc-maçon
La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique universel fondé sur la fraternité et visant à réunir les hommes par-delà leur différence. Mais hélas ! La franc-maçonnerie est un grand sorcier qui bouffe ses gouvernés pour ses intérêts. Depuis les indépendances, la maçonnerie s’est africanisée. Quoique paré du titre d’El Hadj, porté par les musulmans ayant accompli le pèlerinage à la Mecque, Omar Bongo est le créateur d’un grand rite équatorial au Gabon. La cérémonie fondatrice a eu lieu, en 1975, dans un salon du palais des Congrès de Libreville décoré de compas, d’équerres et autres insignes maçonniques.
En Afrique, l’appartenance à la franc-maçonnerie peut protéger un opposant contre l’arbitraire du pouvoir si des «frères» européens ou américains interviennent discrètement. S’agissant d’Omar Bongo, en 1979, la solidarité franc-maçonne aurait permis d’étouffer une enquête sur l’assassinat d’un amant de Marie-Joséphine Kama, épouse du président. Très prisée par les dirigeants africains, la franc-maçonnerie a pour rival l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (AMORC), dont les membres les Rosicruciens veulent intégrer toutes les cultures, dans une quête spirituelle, mais non religieuse.
Source : L’Inter De Bamako