FOOTBALL Auteur du premier but du match, Karim Benzema a été le meilleur joueur français sur la pelouse du Stade de France, lors de la défaite des Bleus contre le Danemark en Ligue des Nations (1-2)
Parlant du duo d’attaque français, et au risque de décevoir les ahuris du Chiringuito qui nous vendaient une rupture amicale sans aucun fondement, les deux attaquants se sont illustrés par leur complicité en première période. Le Parisien a failli offrir l’ouverture du score à son ex-futur coéquipier en conclusion d’une combinaison de haut vol si le bon alignement de la défense danoise n’avait pas mis Benzema en position de hors-jeu. Celle-ci n’a en revanche rien pu faire pour freiner KB19, qui, après avoir pris appui sur Nkunku, a enrhumé trois Danois avant d’ajuster Kasper Schmeichel.
Un geste pour lequel il a été félicité en zone mixte, éloges auquel le Français a été sensible au point de laisser apparaître un sourire timide derrière sa barbe. « C’est vrai que c’est un beau but, mais j’aurais préféré la victoire. » « C’est dommage après avoir mené au score, grâce à la superbe action de Karim [Benzema], de ne pas avoir fait le nécessaire pour garder ce résultat et même l’amplifier », s’est presque excusé Guy Stéphan en conférence de presse, comme si le fait d’avoir entaché le chef-d’œuvre était moins pardonnable que la défaite en elle-même.
Benzema n’accable pas T. Hernandez
Et puis tant qu’à faire, s’il y avait des excuses à formuler auprès de sa majesté, il aurait été plus logique que celles-ci émanent de Théo Hernandez, l’homme-couverture, l’homme-plaid, appelez-le comme vous voudrez. Jusqu’ici impeccable ou presque depuis ses débuts en Bleus, le latéral du Milan AC aura coûté deux buts à la France sur des erreurs d’alignements doublement impardonnables : d’une parce que c’est indigne du niveau international et de deux parce que les pistons jouant naturellement plus haut que les trois autres défenseurs, c’est bien les derniers à avoir le droit de traînasser en queue de peloton.
Pour autant, Benzema s’est montré particulièrement élégant dans son refus d’ « incriminer qui que ce soit » et d’impliquer tout le collectif dans le naufrage de vendredi. Et il n’a pas vraiment l’air abattu par sa première défaite dans le temps réglementaire depuis son retour en Bleu. « Je ressens rien de spécial, c’est comme ça, c’est le football ». Les jambes alourdies par un calendrier interminable, le Nueve a encore des ressources psychologiques. « Il reste trois matchs, c’est mental. Si tu veux continuer à courir, il faut travailler ton mental. Après, le physique suivra. » Les quelques Français émoussés comme Antoine Griezmann, au bout du rouleau passé l’heure de jeu, feraient bien de s’en inspirer.
Source: 20minutes