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France: après la débâcle de la droite aux Européennes, Larcher sonne la charge

La suite des élections européennes en France, c’est d’abord la crise profonde dans laquelle se trouve désormais la droite, après l’échec cuisant du parti Les Républicains au scrutin du 26 mai, à peine plus de 8% des voix. Plusieurs cadres LR demandent la démission de Laurent Wauquiez.

 

Un bureau politique houleux a eu lundi 27 mai au siège des Républicains à Paris. Pour le parti, la problématique n’est pas simple. Il s’agit ni plus ni moins de retrouver un espace politiqueentre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Alors, faut-il changer de tête ? Faut-il changer de ligne ? Deux jours après la claque, la droite est en ébullition. Lors du bureau, Laurent Wauquiez a proposé des états généraux, mais a exclu de démissionner de la présidence.

Ce mardi, la charge est venue du Sénat, de son président Gérard Larcher plus précisément, qui a annoncé qu’il allait lancer une démarche en dehors du parti pour reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre.

« Je vais appeler au rassemblement pour retrouver la confiance,explique M. Larcher. Et je vais proposer qu’on parte différemment. Non pas du haut vers le bas, mais du terrain vers le haut. » Il en appelle aux élus du parti.

Le retour de la droite et du centre

Un appel du pied aussi à l’Union des démocrates et indépendants (UDI, centre droit), et aux figures de la droite. Pas forcément dans le parti d’ailleurs, François Baroin ou Xavier Bertrand restant très en retrait depuis deux ans.

Une manière, aussi, de court-circuiter Laurent Wauquiez, qui ce mardi matin est venu parler aux députés de son camp à l’Assemblée nationale. Une réunion pendant laquelle le président des Républicains a mis en garde.

« Si on laisse sortir les couteaux, c’est fini », a prévenu celui qui est par ailleurs président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Presque un clin d’œil à Gérard Larcher, dont la proposition est loin de séduire tous les députés.

Leur chef de file, Christian Jacob, vient de le dire : « La solution ne peut pas se résumer à cette initiative. Le travail est plus profond que cela. » Une droite très fébrile, donc ; 8%à dix mois des municipales, cela fait manifestement très mal.

RFI

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