Quelques heures après ses premières déclarations, le ministre de la Défense a fini hier par confirmer l’existence de fosses communes à Nantaka et Kobaka près de Mopti. Selon nos confrères de RFI, Tiéna Coulibaly a aussi confirmé « l’implication » de soldats maliens dans le drame qui se serait déroulé le 13 juin dans le centre du pays. Une réaction qui intervient 48h à peine après la révélation de ces exactions.
L’Etat du Mali, à travers le ministère de la Défense et des Anciens combattants (MDAC), a reconnu l’existence des fosses commune à Nantaka et Kobaka. Il a instruit à cet effet l’ouverture d’une enquête judiciaire pour situer les responsabilités.
Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, dans un communique, a reconnu l’existence de fosses commune à Nantaka et Kobaka. « Le ministre de la Défense et des Anciens combattants porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la mission de vérification dépêchée sur le terrain confirme l’existence de fosses communes impliquant certains personnels FAMa, dans des violation graves ayant occasionnées d’hommes à Nantaka et Kobaka dans la Région de Mopti », a reconnu le communiqué.
Par le même communiqué, le chef du département de la Défense et des Anciens combattants a instruit au procureur militaire l’ouverture une enquête judiciaire sur la situation.
Le chef d’état-major des armées s’est rendu hier sur les lieux pour diligenter « les procédures réglementaires ». Le ministre de la Défense a également demandé au procureur militaire d’ouvrir une enquête. Une affaire délicate pour le gouvernement qui est entre le marteau de la pression des organisations peules et des organisations de défense des droits de l’homme et l’enclume des troupes sur le terrain qui risquent de très mal prendre des sanctions contre certains d’entre eux.
Y. C
Source: L’ indicateur du renouveau