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Forum international sur les mines à Cape Town : LE MALI COURTISE LES INVESTISSEURS

Le code minier a servi d’instrument de lobbying pour vendre les avantages fiscaux accordés aux sociétés minières

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Pas encore d’argent frais pour le secteur minier, mais des promesses qui – dans les jours à venir – devraient se concrétiser. C’est l’essentiel de l’information donnée par le ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé, lors d’un point de presse animé mercredi à son département à la Cité administrative. Cette rencontre avec les médias fait suite à la participation de notre pays à Indaba mining, la plus grande conférence annuelle sur le secteur minier tenue du 3 au 6 février dernier à Cape Town, en Afrique du Sud.

La conférence annuelle d’Indaba est devenue au fil des années un forum de référence qui regroupe les grosses pointures des mines. Experts, hauts responsables administratifs des pays participants, chefs d’entreprise et financiers discutent de l’état de santé des richesses naturelles et des matières premières, des potentialités et des opportunités d’investissement dans le secteur minier.

Plus de 8000 participants ont répondu présents au rendez-vous cette année parmi lesquels une délégation conduite par le ministre Cissé et comprenant plusieurs responsables du département, dont le directeur national de la géologie et des mines, Lassana Guindo.

Indaba a tenu toutes ses promesses, du moins pour le Mali, a estimé le conférencier. Au sortir d’une crise gravissime, notre pays se devait de rassurer les investisseurs potentiels. Indaba a servi à cela et l’image du Mali a été bien vendue par une délégation malienne qui n’avait qu’un seul et unique objectif : rassurer l’opinion internationale sur le retour de la paix et inciter les investisseurs à reprendre les affaires au Mali. Cette campagne a été conduite le long de quatre axes présentant le pays dans son aspect historique, géographique, son cadre législatif et réglementaire, ses potentialités et ses opportunités, a énuméré le ministre.

Tout ceci expliqué ou rappelé, il fallait convaincre les investisseurs. « Certes crise, il y a eu. Mais cette page est désormais tournée. Il y a une véritable volonté des autorités d’engager le dialogue pour le retour définitif de la paix. Nous avons mis l’accent sur le processus de normalisation en cours dans notre pays. La création d’un département ministériel chargé du Dialogue et de la Réconciliation, le Forum sur le développement du nord et les processus de médiation sont autant d’arguments valables pour faire confiance à notre pays », a souligné Boubou Cissé.

Le Code minier, a-t-il indiqué, a servi d’instrument de lobbying pour vendre les avantages des dispositions fiscales accordées aux sociétés minières dans notre pays. Ce nouveau Code minier prévoit aussi des obligations de responsabilité des entreprises en faveur des communautés riveraines des mines afin d’intégrer ces mines dans l’économie locale comme la politique de reconversion conduite par RandGold Resources à Loulo produit un bel exemple.

Le pétrole a également été évoqué à Cape Town. Le ministre a assuré que les 5 bassins sédimentaires composés de 28 blocs repartis sur le territoire national ont été présentés aux investisseurs. Des avancées remarquables sont à souligner dans ce domaine même si le chemin reste encore long pour toucher au but, a-t-il noté. La recherche de pétrole requiert un certain nombre de préalables. Il faut d’abord trouver les roches qui le produisent, le contiennent et le protègent. C’est ce que notre pays a entrepris de faire, a précisé Mamadou Konaté, le conseiller technique en charge de ce dossier.

Le ministre a profité de la rencontre pour évoquer l’actualité mouvementée dans les mines. Boubou Cissé s’est déclaré préoccupé par le mouvement de colère des travailleurs de la mine de Sadiola. Ceux-ci ont organisé à Kayes une marche de protestation contre les « licenciements abusifs » dont ils s’estiment victimes depuis quelques mois (voir article de O. Niane). Le ministre a promis des démarches pour ramener les protagonistes autour d’une table de négociation.

L. DIARRA

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