La première édition du forum «Investir au Mali» a été lancée par le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta ce jeudi 7 décembre à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako. Elle a regroupé  800 participants sur une prévision de 400. Ils sont venus de divers horizons du monde.

Après cinq années de crise multidimensionnelle qu’a traversée notre pays, les autorités sont passées à l’offensive à travers le présent forum pour rassurer les investisseurs. A cette occasion,  le chef de l’Etat a réaffirmé la volonté du Mali, au sortir d’une période d’insécurité et d’incertitude, de reconstruire un avenir meilleur pour tous ses fils.  Dans cette dynamique, le forum international des investisseurs, qui s’est tenu du 7 au 8 décembre 2017, constitue à ses yeux une étape clé dans la transformation «de nos avantages comparatifs en avantages compétitifs, pour faire du Mali le hub de l’Afrique de l’Ouest». Sur ces notes, IBK s’est réjoui des potentialités de son pays: «l’agriculture et l’élevage se transforment en agrobusiness et nourrissent toute la sous-région, l’énergie joue son rôle de support de la croissance industrielle, les infrastructures sont les garantes d’une croissance inclusive et durable. Autant d’atouts à valoriser et développer, autant de défis que le peuple malien est prêt à surmonter, entrainé par une jeunesse dynamique et motivée».

Il  a ensuite espéré que le présent forum devienne un espace de dialogue et de partage autour de ces potentialités  ‘’fabuleuses’’.

Pour sa part, le ministre de l’Investissement et du Secteur privé  affirme que cette rencontre nous permettra de prouver que l’image véhiculée de ce pays à l’extérieur est bien différente de la réalité sur le terrain. Partant, il a dressé le tableau reluisant de notre économie qui a connu ces dernières années un taux moyen de croissance autour de 5 ou 6%. Cette progression va, dit-il, dans le sens de la vision gouvernementale de l’émergence du Mali à l’horizon 2025. Des efforts ont été déployés par le gouvernement dans le cadre de l’assainissement de l’environnement des affaires à travers notamment la mise en  place d’un code des investissements parmi les plus attractifs de la sous-région ouest-africaine, a-t-il poursuivi.

Se félicitant de la performance économique du pays, le ministre en charge de l’Investissement indique le Mali est aujourd’hui un hub d’opportunités. «Avec 40 millions d’hectares de terres arabes, nous pouvons devenir un grenier d’Afrique. Notre taux d’ensoleillement parmi les plus élevés du monde nous positionne comme une superpuissance en devenir», a-t-il souligné. Avant de rappeler   que  notre pays est le plus grand pays d’élevage de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, Uemoa. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de diversification et de transformation structurelle de l’économie malienne. Pour y parvenir, son pays a besoin aussi bien des hommes d’affaires nationaux que de ceux du reste de monde. «Faisons le pari du Mali. C’est assurément gagnant pour vous et pour le peuple malien», a-t-il appelé.

Dans son intervention,  la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Soukeina Kane, au nom des partenaires du Mali, avait estimé que ce forum est d’autant plus important pour le devenir du pays qu’il devrait permettre que la destination Mali retrouve ses lettres de noblesse. Elle a aussi salué non seulement la confiance dont bénéficie le Mali auprès des bailleurs de fonds, mais aussi les reformes entreprises ces dernières années pour améliorer le climat des affaires dans le pays.

Faut-t-il le souligner, le forum investir au Mali est une plateforme internationale de promotion du Mali. Convaincre les investisseurs que le Mali est une destination d’opportunités et de possibilités, notamment dans  les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-business et de l’élevage.

Nanpaga KONE

La Preuve