Le Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique s’est ouvert ce lundi dans la capitale sénégalaise. Durant deux jours, les experts de la sécurité vont discuter de la stratégie intégrale contre le terrorisme, mais aussi la réforme du secteur de la sécurité, la cybersécurité, la piraterie maritime ou encore la lutte contre le financement du terrorisme. Les Chefs d’États du Mali, du Rwanda et du Togo prendront part à ce forum. Ce rendez-vous a été initié par la France lors du sommet de l’Elysée en 2013.
Cette année la quatrième édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique sera consacrée aux « Défis sécuritaires actuels en Afrique : pour des solutions intégrées ». Durant ces deux jours, les diplomates, militaires et des civils (chercheurs, universitaires et experts) vont se pencher sur cette problématique de terrorisme.
Selon les organisateurs, la situation sécuritaire en Afrique devient capitale avec la montée en puissance des groupes terroristes. L’Union Africaine estime que la liste de groupes qualifiés de terroristes et opérants sur le sol du continent ne cesse de s’allonger. Environs seize groupes seraient actifs à nos jours. Et le Mali, malgré le déploiement de forces occidentales et onusiennes, est devenu le principal sanctuaire des groupes islamistes en Afrique.
Des actions dont la mise en place et l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel sont donc menées pour contrer la menace. Cette force réunie la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad qui sont les pays directement menacés par les organisations jihadistes qui sévissent dans la région. La poursuite des opérations de la force du G5 dépend désormais des contributions financières bilatérales, qui seront finalisées lors de la conférence des donateurs prévue le 16 décembre prochain.
La nécessité de soutenir financièrement la mise en œuvre de la force régionale africaine sera débattue encore lors de ce forum de Dakar.
Pour certains observateurs le forum de Dakar n’est autre qu’une rencontre de plus. Selon eux, les dirigeants africains doivent changer de méthode puisqu’il y a eu des nombreuses rencontres pour peu de résultats. Ils estiment qu’ il ne s’agit pas d’organiser des forums mais plutôt de trouver les moyens stratégiques susceptibles de sécuriser les populations et leurs biens et gagner la lutte contre le terrorisme.
Bréma Ely Dicko spécialiste des questions sécuritaire :
Source: studiotamani