Le contexte de la crise politico-sécuritaire de 2012 qui a sévi au Mali a effrité le tissu social et entrainé de graves violations des droits humains. Le pays s’est retrouvé dans une situation où les justiciables ne reconnaissaient plus leur justice, où l’Etat de droit n’avait plus de sens. Donc les citoyens se sont retrouvés dans un pays sans foi ni loi, où la raison du plus fort faisait la loi.
C’est dans ce contexte que le ministre de la justice et des droits de l’homme, Mahamadou Diarra était face à la presse le 31 juillet 2015, pour s’expliquer et expliquer aux citoyens l’état des lieux, les reformes entreprises, la place et le rôle de la justice transitionnelle dans la paix et la réconciliation nationale au Mali ? C’était en présence de la famille judiciaire et des hommes de médias.
Au cours des échanges, le ministre de la justice et des droits de l’homme a déclaré en substance qu’un document de politique par rapport à l’état de la performance, les moyens logistiques et humains, a été élaboré afin que la justice puisse répondre aux aspirations des justiciables. Il a ajouté que « les responsabilités sont partagées entre les acteurs et les citoyens », parce que les moyens manquent et qu’elles sont tributaires des moyens. Il soutient que la justice n’as pas les moyens de sa politique et a fini par égrener un chapelet des maux qui minent la justice. Il a préconisé un salaire décent des magistrats, une adéquation entre les politiques, les moyens et les résultats.
Sur la question de l’impunité, la levée des mandats d’arrêt contre les présumés coupables (criminels) le ministre de la justice affirme : « La main levée ordonnée ne met pas fin aux poursuites judiciaires, c’était une levée de mandat pour conforter les parties ». Il a ajouté que dans l’accord de paix, les parties s’étaient engagées pour qu’il n’y ait pas de non amnistie. Convaincu du principe de l’impunité, le ministre soutient, « nous nous sommes retrouvés dans une condition de réconciliation, donc le choix politique s’impose d’aller dans une action visant la réconciliation nationale sous la responsabilité du gouvernement, en présence de l’opinion internationale»
Reconnaissant que la distribution de la justice est mal faite, il a assuré qu’il y a des juges honnêtes. 3La justice est égale pour tous, mais l’administration de la justice n’est pas facile », a-t-il déclaré.
Le ministre de la justice a déclaré que « la corruption sévit dans les secteurs » et affirmé que le budget alloué à son département représente 0,66% du budget national. « Nous travaillons à un programme triennal d’urgence judiciaire, il s’agit de prendre en compte l’imputabilité, la recevabilité, l’obligation de résultat. Que l’administration judiciaire gère très rapidement les situations dommageables pour les personnes, l’application des éléments de l’accord » a-t-il préconisé.
Sur la démolition des maisons de Souleymanebougou, il dira que c’est une démolition administrative, qui ressort du département des domaines de l’Etat.
L’engorgement de la grande prison est une réalité désolante. Censée ne contenir que 500 détenus, elle est aujourd’hui à des milliers de personnes. Il assure que dans la définition d’une politique pénitentiaire, une solution à été envisagé avec son homologue des finances pour bâtir des nouvelles prisons.
En ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie et de travail des gardiens de prisons, le ministre affirme qu’ils ont rencontré le syndicat des gardiens de prison, afin d’améliorer les conditions de vie, le statut et de les doters en armes et munitions. Quant au cas Sofara, le gardien de prison tué par le djihadiste Wadoussene, le ministre affirme qu’un lieu public, la grande salle de réunion du département, sera dédié en sa mémoire pour les sacrifices consentis à la nation.
Alassane Cissé
Source: Notre Printemps
Le contexte de la crise politico-sécuritaire de 2012 qui a sévi au Mali a effrité le tissu social et entrainé de graves violations des droits humains. Le pays s’est retrouvé dans une situation où les justiciables ne reconnaissaient plus leur justice, où l’Etat de droit n’avait plus de sens. Donc les citoyens se sont retrouvés dans un pays sans foi ni loi, où la raison du plus fort faisait la loi.
C’est dans ce contexte que le ministre de la justice et des droits de l’homme, Mahamadou Diarra était face à la presse le 31 juillet 2015, pour s’expliquer et expliquer aux citoyens l’état des lieux, les reformes entreprises, la place et le rôle de la justice transitionnelle dans la paix et la réconciliation nationale au Mali ? C’était en présence de la famille judiciaire et des hommes de médias.
Au cours des échanges, le ministre de la justice et des droits de l’homme a déclaré en substance qu’un document de politique par rapport à l’état de la performance, les moyens logistiques et humains, a été élaboré afin que la justice puisse répondre aux aspirations des justiciables. Il a ajouté que « les responsabilités sont partagées entre les acteurs et les citoyens », parce que les moyens manquent et qu’elles sont tributaires des moyens. Il soutient que la justice n’as pas les moyens de sa politique et a fini par égrener un chapelet des maux qui minent la justice. Il a préconisé un salaire décent des magistrats, une adéquation entre les politiques, les moyens et les résultats.
Sur la question de l’impunité, la levée des mandats d’arrêt contre les présumés coupables (criminels) le ministre de la justice affirme : « La main levée ordonnée ne met pas fin aux poursuites judiciaires, c’était une levée de mandat pour conforter les parties ». Il a ajouté que dans l’accord de paix, les parties s’étaient engagées pour qu’il n’y ait pas de non amnistie. Convaincu du principe de l’impunité, le ministre soutient, « nous nous sommes retrouvés dans une condition de réconciliation, donc le choix politique s’impose d’aller dans une action visant la réconciliation nationale sous la responsabilité du gouvernement, en présence de l’opinion internationale»
Reconnaissant que la distribution de la justice est mal faite, il a assuré qu’il y a des juges honnêtes. 3La justice est égale pour tous, mais l’administration de la justice n’est pas facile », a-t-il déclaré.
Le ministre de la justice a déclaré que « la corruption sévit dans les secteurs » et affirmé que le budget alloué à son département représente 0,66% du budget national. « Nous travaillons à un programme triennal d’urgence judiciaire, il s’agit de prendre en compte l’imputabilité, la recevabilité, l’obligation de résultat. Que l’administration judiciaire gère très rapidement les situations dommageables pour les personnes, l’application des éléments de l’accord » a-t-il préconisé.
Sur la démolition des maisons de Souleymanebougou, il dira que c’est une démolition administrative, qui ressort du département des domaines de l’Etat.
L’engorgement de la grande prison est une réalité désolante. Censée ne contenir que 500 détenus, elle est aujourd’hui à des milliers de personnes. Il assure que dans la définition d’une politique pénitentiaire, une solution à été envisagé avec son homologue des finances pour bâtir des nouvelles prisons.
En ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie et de travail des gardiens de prisons, le ministre affirme qu’ils ont rencontré le syndicat des gardiens de prison, afin d’améliorer les conditions de vie, le statut et de les doters en armes et munitions. Quant au cas Sofara, le gardien de prison tué par le djihadiste Wadoussene, le ministre affirme qu’un lieu public, la grande salle de réunion du département, sera dédié en sa mémoire pour les sacrifices consentis à la nation.
Alassane Cissé
Source: Notre Printemps