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Forum commercial et économique Afrique – Turquie: UN CADRE PROFESSIONNEL POUR LES FEMMES D’AFFAIRES AFRICAINES

Tuskon leur offre l’opportunité d’échanger avec leurs consoeurs turques sur les possibilités d’établir un partenariat gagnant-gagnant

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L’événement est inédit. Mais il a déjà le grand mérite de s’avérer déjà indispensable et de jeter une solide passerelle entre des partenaires qui ont beaucoup à gagner à mieux se connaître. La première édition du Forum commercial et économique des femmes entrepreneurs d’Afrique et de la Turquie dénommé « Pont commercial et économique » s’est ouverte vendredi dernier à Istanbul (capitale économique de la Turquie). Première expérience de ce genre, la rencontre de haut niveau entre les femmes d’affaires africaines et leurs consœurs turques a été organisée par la Confédération des hommes d’affaires et industriels (Tuskon).

Le Forum confirme la volonté de la Turquie de figurer parmi les nations qui comptent dans le monde. En effet, le pays, fort de sa position géographique originale (il constitue un point de jonction entre l’Asie et l’Europe) et de sa grande tradition commerciale (il se trouve sur le tracé de la célèbre Route de la soie), a connu au cours de ces deux dernières décennies un développement spectaculaire. Au point qu’il figure dans le haut du classement des pays émergents. Aujourd’hui, la Turquie ambitionne de se positionner sur de nouveaux marchés, en l’occurrence sur ceux du continent africain. Ainsi chaque année, elle organise régulièrement des foires et des forums économiques à travers le monde avec le concours de ses hommes et de ses femmes d’affaires ainsi que de ses industriels. Au nombre de ces événements figure depuis cinq ans un grand forum international à l’intention des hommes d’affaires africains. Cependant, cette année, l’organisation a décidé d’innover en impliquant les femmes d’affaires africaines à travers un forum qui leur est spécialement dédié.

La cérémonie d’ouverture du Pont économique et commercial des femmes entrepreneurs turco-africaines était présidée par le patron de Tuskon, Rizanus Meral et le vice-président de la Commission de l’union africaine, Erastus Mwencha. Elle a enregistré la présence de notre ministre de l’Education Nationale, Mme Togola Jacqueline Nana. Plus 400 femmes entrepreneurs originaires de 38 États africains et venant des secteurs du commerce général, de l’agro-industrie, du bâtiment, de l’hôtellerie, du tourisme, des textiles, de la bijouterie, des mines et des télécommunications, y participent. Notre pays est fortement représenté par une délégation quarantaine de femmes entrepreneurs.

ÉTABLIR UNE RELATION ÉQUILIBRÉE. Dans son allocution d’ouverture, le président de la Confédération des hommes d’affaires et entrepreneurs turcs, Rizanus Meral indiquera que l’événement plus qu’une rencontre d’échanges constitue surtout un sommet d’affaires international, très professionnel et fortement encadré par le monde des affaires turc. « Ce pont économique et commercial vise uniquement à promouvoir les femmes dans les affaires. L’événement est d’autant plus prometteur et pertinent qu’il réunit ici à Istanbul 400 femmes d’affaires africaines et autant de leurs consœurs turques. Elles découvriront ensemble leurs opportunités d’affaires aussi bien en Afrique qu’en Turquie et mesureront ensemble le niveau de développement industriel de la Turquie et de leur pays respectifs pour développer ensuite des initiatives de coopération dans les domaines qui les intéressent », a-t-il expliqué.

Rizanus Meral rappellera que le marché africain constitue pour les investisseurs turcs un excellent débouché d’affaires et d’échanges technologiques. Il y a cinq ans, le volume des transactions entre le pays d’Atatürk et le continent noir se situait à 10 milliards de dollars. Aujourd’hui, la Turquie se positionne comme un partenaire au développement fiable pour l’Afrique. Elle est désormais présente sur le continent à travers des unités industrielles très prometteuses, des hôtels, des écoles dont la qualité de l’enseignement répond aux normes internationales. « Les pays occidentaux ont montré vis-à-vis de l’Afrique une logique de profits à sens unique, et non pas une logique de profits mutuels. Notre objectif est d’établir une relation équilibrée basée sur un partenariat win-win », a insisté le patron de Tuskon.

Parlant justement de cette organisation, Rizanur Meral indiquera que l’association patronale qu’il dirige a été fondée en 2005 à Istanbul. Composée de sept fédérations régionales, elle compte actuellement 55.000 hommes d’affaires turcs représentant 140.000 entreprises turcs à travers le monde. Ce vaste réseau permet d’offrir de nombreux services dont l’organisation de missions commerciales à destination et en provenance de Turquie, la mise en place de rencontres d’affaires visant les opportunités d’investissements ou la conclusion de partenariats commerciaux. La force du Tuskon ainsi que son rôle de pionnier dans les milieux d’affaires turcs ne viennent pas uniquement de la capacité de son réseau en Turquie, mais reposent également sur son réseau international considérablement développé. Aujourd’hui, il possède des bureaux à Washington DC, Bruxelles, Moscou et Pékin. En outre, Tuskon travaille en partenariat avec des organismes du monde des affaires et des représentants dans 130 pays. Son réseau mondial lui permet d’organiser des activités de rencontres génératrices d’opportunités d’affaires bilatérales et multilatérales non seulement en Turquie, mais aussi dans différents pays et continents.

Le vice-président de la Commission de l’Union africaine, Erastus Mwencha, a salué cette initiative des hommes affaires turcs de réunir les hommes et femmes qui font l’économie du continent pour échanger sur les opportunités économiques aussi bien de l’Afrique que de la Turquie afin de développer un nouveau partenariat très dynamique. Il a souligné que l’Afrique est aujourd’hui le continent qui regroupe la population la plus jeune du monde et les potentialités économiques les plus viables, autant d’atouts pour développer des partenariats solides et féconds. Par conséquent, les acteurs clefs se doivent d’aller vite et loin pour tirer le meilleur parti des vastes perspectives qu’offrent le capital humain et les ressources naturelles du continent. Erastus Mwencha a réaffirmé l’engagement de la Commission de l’Union africaine à soutenir la dynamique initiée par la Turquie.

LES PRODUITS ET LE SAVOIR-FAIRE. Aux hommes d’affaires turcs, le vice-président de la Commission de l’UA, indiquera que l’Afrique a enregistré ses dernières années une augmentation des investissements en raison de l’amélioration du climat des affaires des pays qui s’y trouvent. « Notre continent, a-t-il dit, a besoin d’approfondir les investissements responsables  avec des modèles qui bénéficieraient aux pays et aux investisseurs. Nous devons également dialoguer pour faire en sorte que nous fassions des affaires de manière durable. Car l’Afrique représente ses propres intérêts, connaissant ce qu’elle a à proposer au monde ».

Abondant dans le même sens, le ministre de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana s’est réjouie de la forte participation des femmes affaires africaines en général et maliennes en particulier au forum. Tout en rappelant l’exemple réussi des investissements des hommes affaires turcs dans le domaine de l’éducation dans notre pays, à travers notamment le groupe « Collège Horizon », elle insistera sur les potentialités et les avantages économiques que peuvent s’offrir mutuellement le monde des affaires malien et celui turc. Aux femmes entrepreneurs maliennes, le ministre a souligné qu’il ne s’agit pas de seulement venir acheter des marchandises, mais également de proposer à leurs consœurs turques les produits et le savoir-faire malien pour les inciter aussi à venir investir dans nos pays.

Il faut rappeler que la Turquie est aujourd’hui la 16ème puissance économique mondiale et la 6ème de l’Union européenne (UE). Ses atouts résident dans la jeunesse de sa population de plus de 74 millions d’habitants, dans un développement industriel et technologique avéré, dans la présence d’une main d’œuvre qualifiée et compétitive, dans un climat d’investissement libéral et réformiste. Le forum d’Istanbul vise à nouer des contacts bilatéraux, en vue d’ouvrir les marchés africains aux investissements turcs. Il offre également la possibilité d’explorer des opportunités d’affaires et de tisser des partenariats économiques dans les domaines dans lesquels le pays hôte excelle. Il s’agit notamment des technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’agriculture, de l’électronique, des transports, de la technologie, des industries textiles et vestimentaires, du génie civil et des matériaux de construction et de l’agro-industrie.

Envoyée spéciale

D. DJIRE

 

 

 

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