Un atelier de formation de formateurs en Intégration Genre s’est tenu pendant trois jours, au Centre Aoua Kéita, au profit de 35 acteurs sélectionnés parmi les Points Focaux Genre des départements ministériels, les membres de la Cellule Nationale CEDEAO, ceux d’organisations de la société civile et du secteur privé et les élus, notamment à l’Assemblée Nationale.
Organisé par le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG), il avait pour objectifs de renforcer les capacités des participants, dont au moins 70% de femmes, à comprendre le concept d’Intégration Genre dans les politiques et programmes nationaux et à être plus proactifs pour l’atteinte de l’équité et de l’égalité Genre au Mali et à maitriser les outils et techniques d’analyse Genre grâce au Manuel d’apprentissage et du formateur en Genre élaboré par le CCDG.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée le 27 juillet 2015. Après le mot de bienvenue de Cheick Kéita, le Délégué Général à l’Intégration Africaine, la Directrice du CCDG, Mme Aminatta Dibba, a salué la qualité de la collaboration entre le centre et le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille du Mali, qui se concrétise de la plus belle des manières par la tenue de cette importante session de formation.
Le CCDG est une agence spécialisée de la CEDEAO qui a en charge la mise en œuvre de la politique sexospécifique de la Communauté ouest africaine et a, pour ce faire, conçu des outils pédagogiques qu’il dissémine dans tous les Etats membres. Sa mission est d’amener les acteurs à une compréhension parfaite des dynamiques en égalité et Intégration Genre par des activités de formation, de réseautage et de partenariat.
Selon Mme Dibba, «la réalisation de l’égalité de genre n’est pas seulement une question de développement. C’est aussi une question de Droits de l’Homme, tels que prévus par les principaux instruments internationaux dans ce domaine».
En procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, avant de se prêter à une séance de photo de famille, Mme la ministre Sangaré Oumou Ba abondera dans ce sens, affirmant que nombre de défis demeurent en matière de promotion des droits de femmes dans notre pays, notamment dans «la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, physiques et morales, l’excision, les mariages précoces et les discriminations dans les instances nominatives et électives».
En fin de cérémonie, trois chèques géants symboliquement ont été remis par la CEDEAO à Mme la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Il s’agit d’appuis financiers aux programmes de prise en charge des femmes victimes de fistules, de bourses d’excellence en faveur des filles de familles démunies et d’aide aux femmes intervenant dans la transformation des produits agricoles.
Les modules développés au cours de la session de formation ont porté sur les concepts de base et l’introduction à l’analyse et à l’intégration Genre; Genre et participation citoyenne; violences basées sur le Genre (VBG); Genre et VIH SIDA; Genre, biodiversité et changements climatiques et planification et budgétisation sensibles au Genre.
Ramata Diaouré
source : 22septembre