Le siège de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), sis à l’Hippodrome, a servi de cadre ce vendredi 10 mars 2023, à l’Assemblée générale des responsables et militants de la section syndicales des péagistes du Mali (SSPM) essentiellement consacrée au point sur l’application du PV de conciliation signé entre le Gouvernement et la partie syndicale le 30 décembre 2022. Elle a été une occasion pour le secrétaire général de la SSPM, Seydou DIALLO, de dénoncer ce qu’il qualifie de «mauvaise foi » des responsables du ministère des Transports et des infrastructures.
Cette assemblée générale, selon ses initiateurs, avait pour objectif d’informer l’opinion nationale sur le blocage constaté dans l’application du PV de conciliation signé en décembre 2022 à la suite d’un préavis de grève déposé à la date du 20 décembre 2022.
Le 30 décembre 2022, le gouvernement et les responsables de la section syndicale des péagistes du Mali (SSPM) ont signé un Accord portant sur deux points, savoir : la régularisation des avancements du personnel du péage conformément aux dispositions de l’Accord d’établissement avec le rappel des différentiels salaires y afférents ; le calcul et le rappel des primes d’ancienneté avant 2013 pour le personnel recruté antérieurement ,et ce conformément aux dispositions du code du travail.
A cet effet, les parties ont convenu de créer une commission technique de travail au niveau du département de tutelle (Ministre des transports et des infrastructures) afin d’examiner la question en faisant une évaluation détaillée de l’incidence financière en procédant à une étude au cas par cas.
Elle était composée de représentants du ministère des Transports et des Infrastructures, du Ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social (Direction nationale du Travail), du Ministère de l’Economie et des Finances, de la Section syndicale et de la Commission de conciliation.
Il ressort de l’intervention du secrétaire général de la SSPM, Seydou DIALLO, que commission technique de travail créée au niveau du Ministre des transports et des infrastructures a rendu ses conclusions à la date du 24 février 2023 sur un constat d’échec.
«On fait 16 ans sans avoir droit à un avancement ni en catégorie, ni en échelon, c’est pourquoi, on demande cette régularisation administrative de nos avancements. Et également, le rappel des reliquats liés au différentiel de salaire. Le second point, c’est le rappel des primes d’ancienneté de 2006 à 2013», a-t-il expliqué.
S’agissant de l’incidence financière d’une telle revendication par ces temps qui courent, le secrétaire général de la SSPM, Seydou Diallo, répond que c’est une question de droit. En tout cas, pour lui, le montant n’est pas au- dessus des moyens de l’Etat, malgré le contexte de crise.
« Nous avons fait 16 ans sans être mis dans nos droits, ça fait beaucoup. Entre le salaire qu’on percevait et ce qu’il y a sur notre bulletin de salaire, il y a un écart. C’est là qu’on demande un rappel dont le montant s’élèverait à environ 4 milliards de F CFA», a-t-il précisé.
Il a rappelé que son syndicat affilié à la CDTM, du ministre Sidibé Dédéou OUSMANE, a déposé un préavis de grève à partir du 20 décembre 2022. Et la commission technique chargée de faire l’étude de faisabilité a rendu ses conclusions à la date du 24 février 2023 sur un constat d’échec.
«On s’en tient aux propositions des techniciens du ministère du Travail qui ont retenu 2009 comme date de transposition et des différents rappels», a-t-il exigé.
Selon les responsables de la SSPM, le nombre des agents travaillant au niveau des postes de péages au Mali s’élève à près 400 personnes, à savoir des chefs d’équipe, des maintenanciers et des gardiens.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin