L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) exige l’annulation de deux arrêtés ministériels relatifs à l’intégration des contractuels dans la fonction publique de l’État, avant la fin de ce mois d’Août 2022.
La centrale syndicale l’a fait savoir hier (04/08/22) dans un communiqué adressé au ministre du travail, de la fonction publique et du dialogue social. L’UNTM dénonce l’application de ces arrêtés qui, selon elle, ne sont pas conformes aux textes en vigueur au Mali.
L’UNTM dit avoir suspendu toutes ses activités de grève et même obligé ses travailleurs à accepter des sacrifices en renonçant à des droits reconnus comme légitimes. Pour elle, tout sacrifice en soutien à la transition est nécessaire pour le changement.
Mis en garde contre le favoritisme
Mais, la centrale rappelle qu’elle n’acceptera jamais, au cours de la transition, le favoritisme, le népotisme, les privilèges. Des pratiques qui, pour elle, ont freiné le développement du Mali à un moment de son histoire.
L’UNTM ajoute que l’application des deux arrêtés est faite sur des bases frauduleuses car n’ayant aucune légitimité constitutionnelle et juridique. Elle met aussi l’accent sur le fait que les bénéficiaires des arrêtés ne sont pas des contractuels de l’État.
Dans son communiqué, l’UNTM attire aussi l’attention sur une mise en évidence de la duperie collective à propos du « Mali kura ». Selon la centrale syndicale, cette intégration tranche avec la légalité, et méconnaît l’égalité de naissance, de citoyenneté, de chance proclamée par la constitution et la charte de la transition.
Enfin, l’UNTM s’interroge sur les compétences ou les informations légales sur les procédures d’intégration dans les fonctions publiques de l’autorité de signature.
Pour l’instant, le ministère du travail et de la fonction publique n’a pas souhaité réagir.
Un dialogue « franc » s’impose
Pour le chercheur Dr Oumar Toumany Diallo, un bras de fer entre le gouvernement et la centrale syndicale n’est pas exclue dans la gestion de cette affaire. Cependant, l’enseignant préconise aux deux parties un dialogue « franc » pour la résolution de cette crise.
Source : Studio Tamani