Le Collectif « Ne touche pas à mon droit » est revenu à la charge pour demander à l’État l’exécution de la décision de la Cour suprême ordonnant l’annulation de l’arrêté ministériel qui les avait mis en chômage pendant au moins 13 mois.
Radiés de la fonction publique par l’arrêté du ministre Mamadou Namory TRAORE, pendant la transition, les 263 fonctionnaires reviennent en charge et demandent à l’État l’exécution de la décision ou de la grosse de la Cour suprême du pays. En effet, la Cour suprême, qui a statué sur l’affaire, dans sa décision a exigé l’annulation de l’arrêté ministériel excluant ces 263 personnes de la fonction publique. Plusieurs mois après la décision de la Cour suprême, ces radiés attendent des nouvelles autorités la mise en application de la décision de justice. Pour tenir informer l’opinion nationale et internationale la situation, réunis au sein du collectif «Ne touche pas à mon droit», ils ont tenu, le mercredi dernier, à la Bourse du travail, un point de presse. Le président du collectif, Hamadou KONDA a animé la conférence, en présence de plusieurs de ses camarades. Il a rappelé que depuis août dernier, ils ont été mis dans leur droit par la Cour suprême. Et, c’est l’exécution de cette décision semble-t-il qui est train de poser de problème. L’objectif du point de presse, selon le président, vise à informer. « Si on est dans un pays où on clame que nul n’est au-dessus de la loi et que si c’est l’État qui se comporte ainsi çà n’encourage pas les citoyens, la communauté internationale et même le respect de l’État sont mis en cause», a souligné M. KONDA, avant d’indiquer qu’ils ont des inquiétudes lorsque les autorités impliquées à l’exécution de cette décision n’ont pas réagi. « Elles ont toutes reçu la notification de la grosse de la Cour suprême dont nous avons une copie », a-t-il affirmé. Ce qui est encore déplorable, a estimé le président du collectif, c’est le silence du Premier ministre Oumar Tatam LY et son refus de les recevoir et/ou de répondre à leurs multiples correspondances. «Nous avons voulu rentrer en contact avec lui en tant que premier responsable du gouvernement et solliciter son concours pour l’exécution de la grosse. Quand un président élu à 77% nomme un Premier ministre qui n’arrive pas à faire exécuter une décision de justice, c’est vraiment inquiétant», a-t-il déploré. Pour renter dans leur droit, au nom du collectif, il a annoncé qu’ils vont utiliser les canaux légaux comme ils l’ont toujours fait. « Nous allons continuer à saisir les autorités et les rappeler pour que la décision puisse être exécutée », a-t-il souligné. Par ailleurs, au cours de la conférence, il a tenu à informer que leur avocat n’est plus Me Mohamed Ali BATHILY à cause de la nouvelle fonction. Il est remplacé par Me Moussa MAIGA, a-t-il révélé.
Par Sikou BAH
Source: Info-Matin