Le Cnid de Me Mountaga Tall, ancien ministre, a quitté officiellement la Convention de la majorité présidentielle (CPM). Il vient rallonger la liste de « partis politiques mécontents » qui ont lâché le président Ibrahim Boubacar Keïta: Sadi de Oumar Mariko, CAP de Racine Thiam, YELEMA de Moussa Mara ont tous emboité le pas à l’ADP-Maliba qui a ouvert le bal.
D’autres partis quitteront-ils la CMP à 5 petits mois de la présidentielle? Certaines sources répondent par l’affirmative. En attendant, force est de constater que ce regroupement hétéroclite de formations politiques, censé soutenir les actions du président IBK, a plutôt brillé par son silence, voire son absence durant tout le mandat.
La CPM, qui n’est en réalité qu’un conglomérat d’opportunistes dont beaucoup se sont invités à la table du partage du gâteau, n’a jamais pu servir de relais au pouvoir dont ils se réclament. Même le Rpm, qui devrait servir de locomotive, est confronté aux problèmes d’égos entre cadres où chacun prêche pour sa propre chapelle au lieu de pousser à l’unité d’actions. Ce qui a établi un véritable manque d’harmonie entre les membres du conglomérat. Conséquence : la CMP vole en éclats.
Aujourd’hui, le président IBK est un homme fragilisé, surtout abandonné par le premier cercle de soutiens (en dehors de la CMP) qui s’était formé autour de lui. Il s’agit notamment de certains religieux influents, de simples citoyens et mêmes des hommes en uniforme qui, sous l’impulsion de la junte de Kati, ont contribué à son ascension.
A l’exercice du pouvoir, IBK a tout simplement déçu les uns et les autres. Il est désormais en rupture avec tous ses soutiens d’hier.
C H Sylla
L’Aube