Les régions du nord du Mali sont (à nouveau) le théâtre de violences avec son lot d’attaques, d’attentats et de braquages contre les populations, les symboles de l’Etat et les forces armées d’une part, et d’affrontements meurtriers entre groupes armés d’autre part. Bref, le nord s’embrase ! Et nul ne peut aujourd’hui nier la dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain.
Comme un tourbillon, cette insécurité a atteint la région de Mopti et même une partie de Ségou. Et tout se passe comme si les groupes rebelles et leurs complices ont décidé d’en découdre (définitivement) avec l’Etat malien.
En effet, ces terroristes, sans doute galvanisés par l’occupation prolongée de la région de Kidal et d’autres localités, sont dans une logique de guerre et non de paix. Sous l’instigation de Iyad Ag Ghaly, ces terroristes se moquent à la fois des autorités maliennes et de la communauté internationale. Ils vont alors continuer à poser des mines, lancer des obus et attaquer des garnisons. Car, ils n’ont qu’un seul objectif : maintenir partout dans le nord un climat de psychose, d’insécurité et livrer le septentrion à des réseaux terroristes et narcotrafiquants internationaux.
En fait, l’enjeu majeur de cette guerre du nord maquillée en rébellion, a toujours été le trafic de drogue à travers cette vaste bande. Un trafic qui implique des gangs mafieux, implantés au delà de nos frontières.
C’est pourquoi, l’Etat doit se donner les moyens de sécuriser cette partie du territoire national. Notre salut ne viendra ni de la Minusma, ni de Barkhane. Il faut donner les moyens aux forces armées et de sécurité maliennes pour faire face à cette mission. Aussi, il urge de mettre fin à cette politique d’exclusion (des cadres militaires et d’hommes du rang) instaurée au sein de l’armée depuis le coup d’Etat de la bande à Sanogo. Il faut aussi et surtout judicieusement utiliser les ressources allouées au département de la Défense…Car, notre sécurité ne peut et ne doit dépendre que de nous-mêmes. La défense de l’intégrité du territoire national est en premier lieu l’affaire de nous Maliens. Pas des autres.
La rédaction