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Focus : Fonction publique: sans plan de carrière et des nominations sur fond de népotisme

Presque trente (30) ans que notre pays a abandonné le plan de carrière dans les services pour opter pour le népotisme. Des pratiques qui sentent le soufre. Sous la transition, elles prennent de l’ampleur et continuent d’ailleurs son chemin: la nomination des cadres de profession libérale et la politisation de l’administration. Ces deux (02) faits mettent en péril la promotion des fonctionnaires de l’administration publique.

Depuis février 1994, date de la nomination d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) comme Premier ministre, il n’y a plus de plan de carrière dans l’administration publique. Le népotisme a remplacé le plan de carrière. Or l’une des causes profondes des malversations financières et de la corruption à grande échelle réside dans le népotisme et les nominations de cadres de profession libérale. C’est comme si le cadre de profession libérale quitte le régime de diplômé chômeur pour intégrer celui des privilèges et de la méritocratie. Donc, un criminel économique que l’État met à son service.

Rapport annuel 2022 du VGAL: 700 milliards de FCFA de manque à gagner pour l’État

Un record jamais atteint en deux (02) ans (2020 et 2022) dans la lutte contre la corruption. Et dire que cela se passe sous une transition dirigée par des militaires. Selon les murmures de Bamako, une trentaine de dossiers aurait été déposée sur la table du Pôle économique et financier de Bamako. Les mêmes murmures disent que ces dossiers concerneraient les indélicats porteurs d’uniforme et les membres des gouvernements (2020 et 2022).

La lutte contre la corruption aura raison des gouvernements Moctar Ouane et Choguel Kokalla Maïga, des gestions des militaires et des institutions du pays. Une à une, toutes les institutions s’écrouleront, faute de malversations financières. 700 milliards de francs CFA détournés en deux (02) ans ?

Gestion de la transition: l’injustice érigée en système de gouvernance

Le Premier ministre Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, affirme que certains Maliens avaient trois (03) salaires, alors que dans notre pays l’extrême pauvreté est la première des maladies qui tuent. Les propos du Premier ministre s’adressent aux rebelles touaregs qui ont pris les armes contre leur pays.

Au nom de la paix, le gouvernement du Mali leur accorde des quotas dans la fonction publique, un privilège leur est accordé pour les élections générales. Des structures ont vu le jour dans les régions du nord pour l’amélioration de conditions de vie des populations de cette partie du pays. Ils occupent des postes juteux et des responsabilités à tous les niveaux.

Certains touchent trois (03) salaires comme l’a si bien dit le Premier ministre malien. Il faut que cela cesse. Le pays est confronté à de graves crises, de malversations financières et de corruption, l’État a été dépouillé de tous ses biens par des délinquants financiers.

Le Mali de l’injustice criarde entend-t-on dire: lorsqu’une certaine couche sociale est bien nantie et bénéficie d’un quota auprès du gouvernement, d’autres crèvent de faim en courant derrière le paiement d’un droit pour avoir perdu leur boulot.

Mali: la persistance de la pauvreté

Le premier indicateur qui peut nous édifier est l’incidence de la pauvreté au Mali. Cet indicateur mesure la pauvreté par le biais de la consommation. Il donne le pourcentage de personnes ou de ménages d’une population donnée qui vit en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire qui ne dispose du revenu annuel minimal nécessaire pour satisfaire ses besoins prioritaires (nourriture, logement, habillement, interactions sociales, etc.). Les enquêtes de l’Observatoire du développement humain durable (ODH) ont fixé la valeur du seuil de pauvreté au Mali à 77204 F CFA en 1994, 102971 F CFA en 1996,et 103130 F CFA en 1999.

Sur la base des données d’une autre étude appelée «Enquête malienne de conjoncture économique et sociale» conduite en 1994 auxquelles a été appliqué l’accroissement du Produit intérieur brut (PIB) par tête et par an, l’Observatoire a pu produire les données sur l’incidence de la pauvreté au Mali sur la période 1994- 1999.

Mouvement social Assimi Takokelé pour la continuité (MSAT)

Trois mille (3 000) associations, huit cent (800) coopératives, quarante-cinq (45) associations culturelles reparties sur l’ensemble du territoire malien, créé en guise de reconnaissance et d’accompagnement «le Mouvement social Assimi takokelé pour la continuité. L’initiateur de ce mouvement serait un aigrefin de haut vol qui aurait brouté à tous les râteliers.

Nous avions en mémoire quelques-uns de ses hauts faits d’armes sous les régimes de Amadou Toumani Touré (ATT) et Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ? Depuis longtemps un vieux cheval de retour. Personne ne le suivra. Sous la transition son premier Come-back (création d’un conglomérat d’organisations de la société) s’est soldé par un échec retentissant.

Notre Serpent avait regagné les hautes herbes avant de revenir avec ce nouveau gris-gris. C’est un grand alchimiste de la politique. Quand il réapparait, il y a toujours quelqu’un derrière. Certes le Mouvement social Assimi Takokelé pour la continuité (MSAT), un sponsor pour une personnalité, car il a de l’entregent.

Inter De Bamako

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