En prélude à la Journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale, un atelier de réflexion sur l’élimination de cette maladie se tient, depuis hier dans un hôtel de la place, à l’initiative du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), sous le thème : «Les droits des femmes sont des droits humains ! Arrêtez la fistule maintenant !».
Cet atelier s’est attaché à identifier les approches stratégiques pertinentes et adaptées aux réalités socioculturelles et économiques du pays en vue de l’accélération de l’élimination des fistules obstétricales dans notre pays d’ici 2030.
La fistule obstétricale est une perforation de la paroi vaginale qui communique avec la vessie ou le rectum à la suite d’un accouchement long et difficile.
Elle se manifeste par une perte d’urine et parfois de matières fécales par le vagin, engendrant une souffrance physique, morale, psychologique et sociale. Certains qualifient même la fistule de violence basée sur le genre qui dévaste celles qui en sont atteintes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la prévalence de la fistule obstétricale est estimée à plus de 2 millions de jeunes femmes à l’échelle mondiale. Le gros contingent de fistuleuses vit en Afrique et en Asie du Sud. En Afrique de l’Ouest, l’incidence de la maladie est de 3 à 4 pour 1.000 accouchements. Notre pays n’est pas en marge de ce tableau épidémiologique.
On estime dans notre pays, le nombre de femmes à risque de fistule obstétricale, par an, entre 1.804 et 2.405.
De façon spécifique, l’atelier vise à sensibiliser les organisations de la société civile pour leur participation active dans la mise en œuvre du Plan stratégique national pour l’élimination de la fistule obstétricale, identifier les interventions à haut impact portant sur chacun des volets de la prise en charge globale des cas de fistule (prévention, traitement et réinsertion socio-économique).
Il doit aussi déboucher sur l’élaboration d’un plan d’actions pour chaque Région conformément à ses réalités pour accélérer l’élimination de la fistule obstétricale d’ici l’horizon 2030 et sur le lancement de la campagne de l’initiative «zéro fistule». Les échanges et discussions des participants ont porté sur la problématique de la prise en charge de la fistule et les stratégies d’accélération de l’élimination de cette maladie.
L’atelier, qui s’étendra jusqu’au 16 juin, a été initié en collaboration avec l’ONG LEAD-F.
Tamba CAMARA