Le Conseil d’administration du FMI achève la septième revue de l’accord FEC en faveur du Mali, approuve un décaissement de 43,96 millions de dollars, augmente l’accès du pays aux ressources et prolonge l’accord
le 7 juillet 2017
- La décision du Conseil d’administration du FMI permet de décaisser 43,96 millions de dollars en faveur du Mali.
- Le Conseil d’administration a également approuvé la demande des autorités d’une prolongation d’un an de l’accord FEC, jusqu’au 17 décembre 2018 et une augmentation de l’accès aux ressources au titre du programme.
- La croissance de l’économie malienne reste vigoureuse : le PIB devrait progresser de 5,3 % en 2017 et de 5,0 % en 2018.
Le 7 juillet 2007, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la septième revue des résultats obtenus par le Mali dans le cadre d’un programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1]. L’achèvement de la revue permet de décaisser 31,65 millions de DTS (environ 43,96 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 91,65 millions de DTS (environ 127,29 millions de dollars), soit 49,1 % de la quote-part.
En outre, le Conseil d’administration a approuvé la demande des autorités d’une prolongation d’un an de l’accord FEC, jusqu’au 17 décembre 2018, et une augmentation de l’accès aux ressources de 88,6 millions de DTS, soit 47,5 % de la quote-part. Le financement supplémentaire et la prolongation de l’accord appuieront les efforts déployés par le pays pour mettre en œuvre l’accord de paix, s’attaquer aux besoins de financement de la balance des paiements qui y sont liés et maintenir la continuité du programme. L’accès total du Mali aux ressources au titre de l’accord en vigueur sera ainsi porté à 186,6 millions de DTS (environ 259,16 millions de dollars), soit 100 % de la quote-part.
Le Conseil d’administration a approuvé l’accord FEC en faveur du Mali le 18 décembre 2013 pour un montant équivalant à 30 millions de DTS (environ 42,5 millions de dollars à l’époque) (voir communiqué de presse n° 13/524) [2].
La croissance de l’économie malienne reste vigoureuse : le PIB devrait progresser de 5,3 % en 2017 et de 5,0 % en 2018. L’activité est portée par la vigueur des dépenses d’équipement publiques et la bonne tenue de l’agriculture. L’inflation devrait s’accélérer pour atteindre 1,0 % d’ici fin décembre et devrait rester limitée à 1,4 % en 2018. Cependant, ces perspectives favorables sont exposées à des risques qui tiennent principalement à la fragilité de la situation sur le plan de la sécurité.
À la suite des débats du Conseil d’administration, M. Tao Zhang, Directeur général adjoint et Président par intérim, a publié la déclaration ci-après :
« Les résultats du Mali dans le cadre du programme appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre de la facilité élargie de crédit sont satisfaisants. En 2016, la croissance est restée vigoureuse, l’inflation a été modérée et la situation budgétaire a été conforme aux objectifs établis dans le programme. Les perspectives de croissance à moyen terme demeurent positives, bien que la situation fragile sur le plan de la sécurité constitue un risque. Pour soutenir les efforts déployés par les autorités, le FMI a approuvé une prolongation de la période couverte par le programme et une augmentation de l’accès aux ressources au titre de l’accord.
« Les autorités maliennes ont réaffirmé leur détermination à assurer la convergence du déficit budgétaire vers la norme de 3 % du PIB qui a été établie par l’UEMOA à l’horizon 2019. La loi de finances 2017 tient compte de cet objectif, tout en satisfaisant aussi les besoins urgents sur le plan des dépenses liées à l’accord de paix et à la sécurité. La loi de finances 2018 visera à maintenir les dépenses dans les limites des ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme. L’assainissement des finances publiques reposera sur une meilleure mobilisation des ressources : il s’agira notamment de renforcer la collecte des impôts indirects et de limiter les dépenses courantes, tout en satisfaisant les besoins de dépenses relatifs à la sécurité et à la décentralisation. Le programme des autorités inclut des mesures visant à renforcer l’administration de l’impôt, à accroître l’efficience de la collecte de la TVA, à éliminer les exemptions fiscales discrétionnaires et à réformer le système des incitations pour les inspecteurs. Il est nécessaire de continuer de renforcer la gestion des finances publiques pour favoriser la discipline budgétaire. Un renforcement de la situation financière de la compagnie publique d’électricité atténuerait les risques budgétaires et permettrait de dégager des ressources pour l’investissement et les dépenses prioritaires.
« Il est important de maintenir la dynamique de réforme pour améliorer le climat des affaires et soutenir une croissance robuste et inclusive. Pour mettre en œuvre l’accord de paix de 2015, les autorités doivent poursuivre la décentralisation budgétaire. L’adoption de la loi qui interdit de nouvelles exemptions discrétionnaires, ainsi que la mise en application de la loi contre la corruption et l’enrichissement illicite contribueront à consolider les progrès accomplis récemment dans les réformes de la gouvernance. »
[1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans le cas de problèmes persistants de balance des paiements.
[2] Pour plus de détails sur l’accord FEC en faveur du Mali et les perspectives économiques plus générales du pays, voir www.imf.org/mali.
Département de la communication du FMI
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ATTACHÉ DE PRESSE: Lucie Mboto Fouda