A près de cinq années d’existence, le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé (FGSP-sa) a permis la mobilisation de plus de 40 milliards de FCFA en faveur d’environ 1 300 entreprises. Pour booster ces financements en faveur du secteur privé, il a organisé, le mardi 23 juillet, à l’Escale gourmande, à l’ACI 2000, une rencontre avec les banques maliennes dans le but de faire connaitre davantage ses produits de garantie et de financements. Le Directeur général adjoint de la BDM-SA, Quadi Lahlou a précisé que le Fonds n’est pas un concurrent des banques mais un instrument sur lequel celles-ci peuvent s’appuyer pour financer les PME-PMI. La BDM-SA entend désormais solliciter davantage ces services.
De nombreux responsables de banque, dont une forte délégation de la BDM-Sa, conduite par le Directeur général adjoint, Quadi Lahlou, ont pris part à cette rencontre qui a permis d’échanger sur les opportunités qu’offre le FGSP qui accompagne les banques à travers la prise en charge des garanties à hauteur de moins 50%.
En effet, créé en 2014 par les plus hautes autorités maliennes, le FGSP se veut un bras de garantie du financement des PME-PMI qui sont souvent des projets trop risqués suscitant la réticence des banques.
Le Directeur général du FGSP, Moustapha Adrien Sarr, son adjoint, Tidiane Diarra, ainsi que les responsables des départements Etudes et financements Hamidou Dicko et Mme Haïdara Mama Traoré ont répondu, sans tabou, aux préoccupations exprimées par les responsables des banques présents.
Moustapha Adrien Sarr a indiqué que malgré les avantages offerts, les dossiers tardent à tomber sur le bureau du Fonds. Les banques le sollicitent peu. Il a relevé que, depuis juillet 2018, le FGSP a obtenu l’agrément pour le financement direct des PME-PMI à travers le crédit-bail et le cautionnement.
Désormais, le Fonds dispose de sept produits (garantie et financements). A ce niveau, il a assuré aux responsables de banques qu’il ne s’agit pas d’une concurrence mais plutôt d’un accompagnement. Car les financements directs du fonds vont concerner les projets jugés trop risqués avec un plafond limité à 75% du coût total. Le plus souvent, ils se feront à travers des cofinancements avec les banques.
Sarr a rappelé que le Fonds, dispose des ressources propres de 22 milliards de FCFA, d’un encours de garantie de 13 milliards et a permis la mobilisation de quelque 40 milliards de F CFA en faveur d’environ 1300 entreprises, avec un pic de financement observé il y a deux ans, quand le FGSP a garanti auprès des banques la mobilisation des fonds pour l’opération mille (1000) tracteurs du gouvernement. Ses secteurs d’intervention prioritaires sont ceux du gouvernement, notamment l’Agro-industrie, l’Eduction, la Santé etc.
Le Directeur général adjoint de la BDM-SA, Quadi Lahlou a remercié les responsables du Fonds pour cette initiative d’ouverture à laquelle la BDM-SA, actionnaire du FGSP, accorde beaucoup d’importance. C’est pourquoi, elle a mobilisé une quinzaine de ses cadres à cette rencontre.
« Le Fonds est une opportunité pour le banques afin de placer des financements avec une garantie solide. C’est une structure jeune, il faut beaucoup de temps pour son rayonnement. Il peut faire plus avec l’apport des banques qui ont intérêt à ce que ça soit une réussite car elles sont non seulement actionnaires mais elles bénéficient de ses garanties aussi. Il faut régulièrement tenir de telles rencontres pour faire connaitre les produits de ce service. J’ai connu un organisme similaire au Maroc qui a mis du temps pour s’imposer. Il faut sensibiliser davantage. La BDM-Sa est engagée à travailler avec le Fonds tant pour la garantie que pour les cofinancements« , a conclu Quadi Lahlou.
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant