Les autorités explorent les voies et moyens permettant de faciliter l’accès des jeunes, petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (PTE) aux financements. Le Forum national sur les mécanismes de financement des jeunes, PME et des TPE se tient depuis hier à cet effet. La rencontre d’échanges de deux jours sur les mécanismes pertinents identifiés lors de l’Étude nationale d’évaluation, est organisée par le projet : «Emploi des jeunes crée des opportunités, ici au Mali» (Ejom), dont le lead est assuré par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV).

La tenue de cette réunion participe de la matérialisation de l’objectif 3 du projet : «Un plan d’actions et des recommandations sont formulées pour un meilleur accès au financement», a, d’entrée de jeu, précisé le directeur adjoint, chargé de programme de la SNV. Cela, a ajouté Baba Togola, en capitalisant les exemples de réussite afin de répondre à la forte demande des jeunes qui peinent à accéder à des financements durables. «Le financement de 8.620 jeunes et 420 PME incluant les fermes horticoles, représente le principal domaine de résultat du projet Ejom. Le forum se révèle ainsi comme un acte de capitalisation doublé d’une opportunité de fédérer d’autres expériences aussi riches que variées, développées dans des contextes tout aussi diversifiés», a argumenté Baba Togola.

Le secrétaire général du ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui présidait l’ouverture des travaux, a souligné la pertinence de cette démarche. «Il nous faut encourager l’esprit d’entreprise, former les jeunes et les moins jeunes, éliminer les obstacles à la création d’entreprises et promouvoir le financement des entreprises», a déclaré Drissa Guindo.

Pour lui, l’initiative privée est la meilleure stratégie pour créer des emplois productifs et propulser l’essor économique de nos pays. Il faudrait, pour ce faire, créer les conditions préalables liées à un environnement favorable, des structures d’accompagnement, des entrepreneurs motivés et innovants, des idées et un marché dynamique, a-t-il insisté. Et, a poursuivi Drissa Guindo, il n’est jamais trop tôt, ni trop tard pour inculquer chez nos compatriotes la vertu de l’initiative privée, transposer leur savoir-faire en succès économiques en se regroupant et en entreprenant pour satisfaire les besoins nombreux de consommation d’un marché de près de 20 millions d’habitants au plan national et 350 millions de consommateurs de l’espace Cedeao.

Il a exprimé sa satisfaction quant à la mise en œuvre de ce projet qui, selon lui, va contribuer à stabiliser les jeunes et les femmes dans leur terroir en concourant au développement local avec l’appui des collectivités. Drissa Guindo a sollicité l’appui de l’Union européenne pour la poursuite du financement de cet important projet. Dans le but de consolider ses acquis indéniables, a plaidé le secrétaire général du ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Makan SISSOKO

Source : L’ESSOR