Les travaux des 2è assises de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) – forte de plus d’une soixantaine de formations politiques – se sont achevés, dimanche dernier, en fin d’après midi, au Stade du 26 mars.
La cérémonie de clôture était présidée par le 1er vice président de la CMP, le Pr Tiémoko Sangaré. C’était en présence des présidents des partis de la majorité, des élus, cadres et militants de la mouvance présidentielle.
Les participants ont, durant deux jours, travaillé sur deux thèmes : « Réforme constitutionnelle » ; « Processus électoral : Enjeux et défis ». Dans son intervention, le rapporteur général des travaux, Ibrahim Bocar Bah, a promis que la CMP produira un document de synthèse qui pourrait être un accompagnement très utile pour le gouvernement. Se prononçant sur la réforme constitutionnelle, le rapporteur général a révélé que nombre de participants ont pensé que certains articles étaient de nature « un peu dangereuse » par rapport à la stabilité de notre pays et par rapport au maintien de l’unité et de l’intégrité du territoire. « Beaucoup d’articles ont besoin d’être revus. Il y a des avancées qui ont été obtenues par les deux tentatives de révision. Nous en avons tenu compte autant que possible, sans remettre en cause la substance du document », a-t-il déclaré.
Le 1er vice président de la CMP a, de son côté, souligné que leurs partis politiques respectifs se devront de réussir ensemble les réformes institutionnelles qui se présentent comme des impératifs sur la voie de la mise en œuvre intelligente et réussie de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Mais aussi, a ajouté le Pr Tiémoko Sangaré, ces formations politiques doivent réussir ensemble les prochaines échéances électorales qui consacrent le parachèvement du processus électoral et le renforcement de la gouvernance locale.
« Ces assises viennent donc à point nommé. Elles nous ont permis d’harmoniser nos points de vue sur les questions fondamentales liées à la révision de la Constitution, initiée par le président de la République et de plancher sur des stratégies et alliances électorales pour réussir ensemble les élections communales, partielles, locales et régionales qui se profilent à l’horizon », a assuré Pr Tiémoko Sangaré. Il a en effet estimé que la révision constitutionnelle est d’initiative présidentielle, mais sa réussite dépendra de l’action commune des partis politiques de la majorité.
Parlant de la CMP, le président de l’ADEMA-PASJ a dit que l’heure est à son renforcement, à la cohésion et à la solidarité pour relever les défis politiques, économiques, sociaux et sécuritaires auxquels notre pays est confronté. Parmi ces défis, a-t-il précisé, il y a la réussite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation qui connaît quelques difficultés.
Le Pr Sangaré s’est dit persuadé qu’au sortir de ces assises, chacun sera outillé pour diffuser, expliquer et défendre le projet de Constitution amendé pour préparer son plébiscite par le peuple qui devra être très prochainement appelé à se prononcer par référendum.
« Quant aux futures élections communales, partielles, locales et régionales, elles doivent nous permettre, en prélude aux échéances électorales de 2018, de ratisser large, pour nous donner toutes les chances de continuer ensemble l’heureuse aventure dans laquelle nous nous sommes engagés librement et souverainement », a conclu le N° 2 de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle.
Massa SIDIBÉ
Source: essor