Les élections présidentielles pourront-elles se tenir le 29 juillet prochain ? Alors que certains observateurs se montrent sceptiques, au regard de « la situation sécuritaire tendue », le gouvernement donne l’assurance. L’opposition s’inquiète de la « présence de djihadistes au nord et au centre du pays, et la multiplication des attaques contre les forces militaires et les populations civiles.
A moins de cinq mois de ces échéances, les différents protagonistes pointent du doigt l’insécurité et l’inaccessibilité de certaines zones du pays.
Les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad et ceux de la Plateforme, réclament de « la transparence avec la participation de tous les Maliens sans exclusion ».
Pour l’opposition, à quelques mois de ce rendez-vous électoral, la réalité sécuritaire sur le terrain demeure une équation à résoudre.
Selon Nouhoum Togo, conseiller en communication du chef de file de l’opposition « Aujourd’hui pour aller vers des élections, il faut travailler avec l’ensemble de la classe politique pour trouver la formule et gérer la situation »
Et pourtant, le Premier ministre qui rentrait dimanche d’une visite au centre du pays, a réitéré « l’engagement du gouvernement » à tenir la présidentielle le 29 juillet prochain. Selon lui, le gouvernement, la classe politique, les groupes armés signataires sont prêts à prendre des dispositions pour que le scrutin se déroule normalement. Pour Soumeylou Boubèye Maïga, sans ces élections, « il n’y aura pas de base juridique pour exercer le pouvoir ». Au Premier ministre d’ajouter que « tous ceux qui spéculent sur le report des élections et qui veulent avoir le pouvoir, il vaut mieux qu’ils soient en campagne normalement. »
Pour leur part, certains observateurs se montrent sceptiques. Selon eux, « la dégradation de la situation sécuritaire » ne permet pas l’organisation d’élections libres et transparentes. En attendant les avis sont divisés sur la question.
C’est donc à 5 mois de ces élections qu’une révision exceptionnelle des listes électorales est organisée. Débutée le 25 février dernier, cette révision prend fin demain. Mais au niveau des centres du district de Bamako, on constate très peu d’affluence. Et certains présidents de bureaux notent « d’énormes irrégularités sur les listes ».
Avec ST
Source: L’Indicateur du Renouveau