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Fin de mission pour le général Deconinck, chef des Casques bleus au Mali

Le général suédois Dennis Gyllensporre a succédé mardi à Bamako au Belge Jean-Paul Deconinck comme commandant de la force – militaire – de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), la quatrième plus importante force de maintien de la paix onusienne dans le monde.

Le passage de témoin s’est déroulé au QG de la Minusma installé dans la périphérie de la capitale malienne, en présence du représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, le diplomate tchadien Mahamat Saleh Annadif, a constaté l’agence Belga.

Le général Deconinck a ainsi mis fin à dix-huit mois de présence au Mali comme “Force Commander” de la Minusma, à la tête des plus de 12.000 Casques bleus de l’ONU – sur un effectif maximal autorisé de 13.289 militaires – qui tentent de contribuer à la pacification de ce pays du Sahel en proie à l’instabilité depuis des années.

Il a rendu hommage à ses troupes et à leur engagement en faveur de la paix, souvent au péril de leur vie.

“J’en ai perdu 52” lors de ces dix-huit mois pour des raisons diverses, dont 31 “sous les coups des ennemis de la paix”, onze lors d’accidents et dix du fait de maladies, a souligné le général De Coninck qui a mis durant sa misison l’accent sur le centre du Mali, théâtre d’une recrudescence de la violence.

“Vous avez fait le job, j’ai toujours pu compter sur vous pour accepter votre mission dans un environnement difficile”, a ajouté l’ancien “patron” de la composante Terre, qui partira à la retraite au début de l’année prochaine.

Il a aussi salué l’action conjointe des différents acteurs impliqués dans la stabilisation du Mali – l’ONU, les Forces armées maliennes (Fama), la force française anti-terroriste Barkhane, la mission de formation européenne de l’armée malienne (EUTM) et la nouvelle force conjointe G5 Sahel, lancée en 2017 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, avec l’appui de la France, pour lutter contre les groupes terroristes qui essaiment dans le Sahel.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les djihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, de l’opération Serval, une intervention militaire, qui se poursuit actuellement sous le nom de Barkhane. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les groupes islamistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

SourceLevif.be

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