Au Mali, l’état d’urgence, déjà prorogé en décembre dernier pour prévenir la menace terroriste, a pris fin le 31 mars à minuit. Pour les autorités maliennes, cela ne signifie pas que la lutte contre le terrorisme est terminée ou qu’il faut baisser les bras.
Au ministère malien de l’Administration territoriale, on explique que ce n’est pas parce que la menace terroriste a totalement disparu que l’état d’urgence n’a pas été à nouveau prorogé.
En fait, explique notre interlocuteur, l’état d’urgence, reconduit déjà une fois en décembre dernier, « a donné aux forces de sécurité des moyens de droit d’intervenir rapidement avec des résultats, en matière de lutte contre l’insécurité, contre les jihadistes ». Par exemple, poursuit la même source, des dizaines de jihadistes ou présumés tels ont été arrêtés ; des armes ont été saisies ; des projets criminels ont été empêchés ; des manifestations interdites ou encadrées. Mais le gouvernement malien entend rester vigilant dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Les contrôles se poursuivent
Les contrôles se sont par exemple poursuivis, nuitamment, à l’entrée des trois ponts de Bamako, et de manière stricte, au lendemain de la fin de l’état d’urgence. Et ce vendredi 1er avril, deux perquisitions se sont déroulées au centre du Mali. « Nous continuons à lutter contre le terrorisme, sans une restriction des libertés des citoyens, mais si c’est nécessaire, nous le prendrons à nouveau les dispositions autorisées par la loi» résume un collaborateur du Premier ministre malien.
Source: RFI