Suspendu quatre ans de toutes activités liées au football par le Tribunal arbitral du sport ce lundi, Michel Platini veut saisir la Cour européenne des droits de l’homme. Et pourquoi pas revenir dans la course à la présidence de la Fifa en 2019…
Plus de 24 heures après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de suspendre Michel Platini de toutes activités liées au football pour quatre ans, l’ancien numéro 10 des Bleus et son entourage apparaissent toujours aussi abattus. Persuadés d’avoir présenté suffisamment de preuves de l’absence de conflit d’intérêt, ils s’attendaient à un retour du Lorrain dans ses fonctions pour l’ouverture du championnat d’Europe de football, le 10 juin.
Dans son appartement situé sur les hauteurs de Nyon, ville du siège de l’UEFA, Michel Platini ne décolère pas. Il est prêt à utiliser toutes les voies de recours encore à sa disposition pour laver son honneur, et pourquoi pas revenir dans la course à la présidence de la FIFA en 2019. Ses avocats attendent avec impatience le compte-rendu du Tribunal arbitral du sport qui leur sera envoyé dans les prochaines semaines. Un document bien plus complet que le simple communiqué remis ce lundi et qui sera étudié de près. Car le tribunal fédéral suisse, que Michel Platini souhaite saisir, ne se penchera pas sur le fond de l’affaire car ce n’est pas son rôle. La juridiction ne pourra que statuer au sujet d’un éventuel vice de procédure. Autant dire que l’équipe de défense du désormais ex-président de l’UEFA n’en attend pas grand-chose.
Un nouveau combat juridique
En fait, ce tribunal est un passage obligé pour la saisie prochaine de la Cour européenne des droits de l’homme, « juridiction internationale compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme », comme le stipule la présentation officielle de ce tribunal. Michel Platini sait désormais que les juridictions se référant au code éthique de la FIFA lui seront toujours défavorables. C’est le cas depuis le début de l’affaire, car si le conflit d’intérêt établit par la commission d’éthique de la FIFA est bien contraire aux règles de la Fédération, il ne l’est pas en droit suisse. Une donnée que même la partie adverse au Lorrain nous a plusieurs fois confirmée.
Ces différentes étapes vont prendre du temps, certainement plusieurs années. C’est donc un nouveau combat judiciaire qui débute pour l’ancien numéro 10 des Bleus. Il devrait désormais s’appuyer sur une nouvelle équipe de juristes suisses pour suivre ce dossier.
Source: bfmtv