L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) a formé, hier dans les locaux de l’École nationale de police, des agents des forces de sécurité au remplissage et à l’acheminement de la fiche du Bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière (Baac).
La cérémonie d’ouverture de la session était présidée par la directrice générale de l’Anaser, Diadji Sacko, en présence du directeur de l’École nationale de police, Sory Ibrahima Ousmane Sidibé. La fiche Baac est une feuille recto verso sur laquelle sont enregistrées toutes les informations relatives à un accident.
C’est une fiche statistique que remplissent les forces de sécurité, quand il y a accident. L’analyse de la fiche permet de comprendre comment, pourquoi, quand et où a lieu l’accident, les véhicules et les personnes impliqués. Le Baac permet donc de déterminer les circonstances de l’accident et aide les décideurs à prendre les mesures appropriées pour éviter les accidents ou atténuer leurs conséquences.
Cette formation de l’Anaser s’inscrit dans le cadre des activités de la 17è édition de la Semaine nationale de la sécurité routière dont le thème est : «La sécurité du piéton dans la circulation routière».
Neuf agents des Brigades territoriales et 34 autres de la voie publique des commissariats du District de Bamako ont participé à la session. Pour la directrice générale de l’Anaser, la recrudescence des accidents de la route dont la principale cause demeure le non-respect du Code de la route par certains usagers, impose l’impérieuse nécessité de procéder à une enquête approfondie et détaillée des circonstances.
Selon Diadji Sacko, cette enquête s’effectue grâce à la fiche du Baac. Aujourd’hui, a-t-elle déclaré, l’élaboration de cette fiche rencontre des difficultés liées à la méconnaissance des techniques de collecte et de remplissage par certains porteurs d’uniforme et la remontée timide des fiches remplies jusqu’à leur base de traitement.
Cette situation rend difficile leur analyse nécessaire pour corriger les problèmes rencontrés dans la circulation, a-t-elle déploré. Pour pallier ces insuffisances et redynamiser le système de collecte et de traitement des données d’accidents, l’Anaser a lancé en 2020 une série de formations destinées aux agents des forces de sécurité.
Auparavant, le directeur de l’École nationale de police avait souligné l’importance de la formation relative à la circulation routière sur la diminution du taux d’accident sur nos différentes routes.
«Vous êtes le fer de lance pour sensibiliser les populations, les différents usagers de la route, en produisant de bons documents, pouvant servir les acteurs de la chaîne de la circulation routière, afin de procéder à un changement positif de comportement», a lancé Sory Ibrahima Ousmane Sidibé à l’endroit des participants. Il a, à cet effet, remercié la directrice générale de l’Anaser pour le suivi et l’accompagnement de tous les jours par rapport à cette notion de la circulation routière.
Amadou GUÉGUÉRÉ