La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founé Coulibaly, a présidé, vendredi dernier dans un hôtel de la capitale, la commémoration du 21è anniversaire de l’adoption de la Résolution 1325 (R 1325) du Conseil de sécurité sur «le droit des femmes, la paix et la sécurité» sous le thème : «Engager les femmes à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour accélérer la mise en œuvre de son plan d’actions national». C’était en présence de la représentante de l’ONU-Femmes au Mali, Karim Grimm, ainsi que de nombreux invités.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la R1325, le 31 octobre 2000. Celle-ci reconnaît que les femmes et les hommes sont affectés de manière différente par la guerre et surtout que les femmes jouent un rôle important dans la résolution des conflits et dans la consolidation de la paix.
La représentante de l’ONU-Femmes a rappelé que 21 ans après l’adoption de la R1325, il est aisé de constater des progrès importants. Cependant, il est encore plus que nécessaire de protéger les droits des femmes et de renforcer les mécanismes de sanctions contre les actes de violences faites aux femmes et aux filles. Selon elle, cela s’inscrit en droite ligne de l’objectif de la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté au Mali.
Karim Grimm a rappelé le contexte sociopolitique complexe marqué par une période de transition, avant de dire que les femmes restent sous-représentées dans les mécanismes de prise de décision. Et d’ajouter que les crises successives dont le pays souffre et les processus de réformes en cours révèlent un profond besoin de changement. Pour la représentante de l’ONU-Femmes, la R1325 et son plan d’actions national peuvent être un outil transformatif pour assurer la pleine participation des femmes et des filles.
Elle a aussi expliqué que la commémoration du 21è anniversaire de la R1325 offre une opportunité de mettre à contribution les médias et les technologies de l’information et de la communication (TIC), afin de mettre à échelle les activités de dissémination du plan d’actions. Il s’agit aussi d’impliquer les femmes et les jeunes aux niveaux national, régional et local pour une accélération de la mise en œuvre de la R-1325.
La ministre en charge de la Promotion de la Femme a expliqué la R1325 et les résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Agenda femmes, paix et sécurité reconnaissent l’importance de la contribution des femmes à la prévention des conflits armés, aux processus de paix et à la reconstruction post-crise. Et de préciser qu’elles ont pour objectif la valorisation de l’inclusion des femmes et la prise en compte de leurs contributions à la paix et à la réconciliation.
Pour elle, les résolutions appellent également à la protection complète des femmes et des filles qui sont particulièrement touchées par les violences sexuelles dans les situations de conflit. Pour la ministre Wadidié, il y a 21 ans que la R1325 a été adoptée et notre pays a réalisé des changements notables en matière de promotion des droits des femmes.
Il s’agit, entre autres, de l’élaboration et de la mise en œuvre de trois plans d’actions participatifs et inclusifs de 2012 à 2019, la diffusion du plan d’actions national (2019-2023) sur toute l’étendue du territoire national, une décentralisation plus poussée du plan d’actions de la résolution au niveau régional et local.
Il ressort des explications de la ministre que 70% des régions ont développé des plans d’actions régionaux. Et de souligner aussi que le 3è plan d’actions national (2019-2023) a apporté des innovations comme la prise en compte des besoins des populations déplacées, l’implication des leaders communautaires et leaders religieux dans la mise en œuvre. Elle a aussi remercié les partenaires techniques et financiers et tous les acteurs pour leurs engagements pour l’atteinte des objectifs communs.
Amsatou Oumou TRAORÉ
Source : L’ESSOR