L’atelier sur l’état des lieux pour l’évaluation du niveau d’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC), les statistiques de base sur le secteur des TIC et l’état de mise en œuvre de la Politique nationale de développement de l’économie numérique, a pris fin mardi dernier à l’Hôtel ex-Kempenski à Bamako.
C’était sous la présidence de Mme Coulibaly Aminata Sogoba, conseillère technique, représentant le ministère de la Communication, de l’économie numérique et de la Modernisation de l’administration, en présence du chef de cabinet du département, Sambel Bana Diallo et du directeur de l’économie numérique, Abdel Kader Ky.
La rencontre a regroupé les représentants des départements ministériels, des services rattachés du ministère en charge de la Communication, des structures spécialisées en TIC, des opérateurs téléphoniques et de la société civile. Les participants ont analysé l’état de mise en œuvre de la politique nationale de développement de l’économie numérique ainsi que les offres de formation, les contenus des applications et l’état des infrastructures dans le domaine des TIC.
Ils ont fait le constat que la politique nationale dans ce domaine n’a pas atteint ses objectifs malgré quelques efforts déployés ça et là. Plusieurs actions n’ont pas été menées en effet à cause de la non effectivité des structures de gouvernance notamment le comité national du numérique et le comité de mise en œuvre. Le problème de mobilisation de ressources a également été un frein à la réalisation de plusieurs activités.
À l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé des recommandations. Ils ont, entre autres, préconisé la création d’un cadre permettant de mutualiser les efforts de l’état, l’accélération, le développement et le renforcement des compétences locales dans le domaine du numérique.
Ils ont également proposé le développement de la télémédecine et l’informatique médicale, l’accélération du processus de dématérialisation en ce qui concerne les prestations destinées aux citoyens, l’accélération du processus relatif à l’identité numérique, déjà enclenché à travers le Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) et l’accompagnement du secteur privé/startups dans le développement de solutions innovantes.
Les participants ont recommandé l’élaboration de la nouvelle politique en se basant sur le bilan des politiques passées, la mobilisation des fonds pour la mise en œuvre de la Politique nationale de développement de l’économie numérique (PNDEN), le renforcement des capacités des établissements d’enseignement supérieur des TIC publics et privés, la subvention des établissements privés d’enseignement supérieur dans le domaine des TIC et la cartographie du secteur des TIC.
Abdel Kader Ky a saisi l’occasion pour remercier les autorités et les partenaires pour leur accompagnement avant de souligner que la réorganisation du secteur des TIC est un challenge pour sa structure. Il a prôné la collégialité pour réussir cette mission.
La représentante du ministre en charge de la Communication, a remercié les autorités et les partenaires pour leur accompagnement avant de féliciter les participants pour les propositions permettant de booster les TIC. Elle a saisi l’occasion pour soutenir qu’une bonne certification demande un état des lieux pour avoir des données fiables.
«La population a vraiment besoin des services du numérique. Il y a eu des efforts mais elle attend les retombées de ce service devenu utile», a conclu Mme Coulibaly Aminata Sogoba. Une phase d’analyse et d’étude suivra pour mieux élaborer le nouveau document de politique nationale de développement du numérique.
Kader MAÏGA
Source : L’ESSOR