« Nous célébrons la fête nationale de l’Iran, au moment où notre pays frère et ami, le Mali, est à la sortie de la crise politico-sécuritaire qui l’a ébranlé en 2012 et 2013. C’est le lieu de rappeler la position de mon pays qui reste invariablement attaché à l’intégrité territoriale du Mali et à sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire » : l’ambassadeur de la République islamique d’Iran, Aly Réza Kessaï, s’exprimait ainsi lors d’une réception offerte mardi à sa résidence à la Cité du Niger, pour marquer le 35ème anniversaire de la Révolution iranienne de 1979.
Plusieurs personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, et des membres du gouvernement ont pris part à la réception qui a également mobilisé des députés, des membres du corps diplomatique, des hauts cadres de l’administration, des chefs religieux et de nombreux amis de l’Iran. Une mobilisation qui reflète les bonnes relations existant entre nos deux pays.
Le diplomate iranien a noté que l’élection présidentielle et les législatives ont enregistré un vote massif de nos compatriotes et démontré la maturité politique de notre peuple et sa détermination à résoudre rapidement la crise. « Nous savons que le peuple malien a d’énormes potentialités et qu’il trouvera le ressort nécessaire pour surmonter ces difficultés et amorcer son développement. Je suis sûr que le mécanisme local de règlement de conflit qui est développé traditionnellement au Mali, incluant les chefferies traditionnelles locales, les femmes et les jeunes, peut aider à résoudre le problème auquel le pays est confronté. Sur ce plan, nous assurons au Mali tout notre soutien », a indiqué l’ambassadeur d’Iran.
Aly Réza Kessaï s’est réjoui du fait que la République islamique d’Iran entretient une coopération fructueuse avec les pays africains en général et le Mali en particulier. Ces relations portent surtout sur l’économie, le commerce, les transferts de technologies, la culture et les affaires religieuses. Le diplomate a promis de s’investir pour renforcer cette coopération dans tous les domaines. L’Iran, explique-t-il, prêche une diplomatie basée sur la compréhension et le respect mutuel et une coopération élargie qui prend en compte les spécificités culturelles des autres nations.
Parlant du terrorisme dans le monde, dont l’Iran lui même est victime, Aly Réza Kessaï a assuré que les plus hautes autorités de la République islamique, dont l’Ayatollah Ali Khamenei, ont toujours privilégié une lutte globale contre ce phénomène.
En Iran, la journée du 11 février, le 22 Bahman dans le calendrier iranien, est l’occasion de défilés hauts en couleurs pour célébrer l’anniversaire de la victoire de la Révolution conduite par l’imam Khomeiny et la chute du régime féodal et despotique du Chah.
« Les 35 années qui ont passé depuis la victoire de la révolution islamique en 1979 nous offrent l’occasion de dresser un aperçu sur l’évolution de l’Iran dans différents domaines : politique, économique, scientifique… », a indiqué le diplomate iranien. Il a attribué l’évolution rapide de son pays à la formation des ressources humaines et à la recherche scientifique.
Aly Réza Kessaï a aussi insisté sur « le droit non négociable à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire pour tous les pays du monde ». Et rappelé l’inquiétude de son pays face au refus de certains Etats de procéder au démantèlement de leurs armes de destruction massive. Ce qui constitue selon lui, une menace sur la paix mondiale.
B. M. SISSOKO