C’est en principe aujourd’hui mercredi 02 mai que le bureau de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) va déposer ses nouvelles doléances auprès du gouvernement. Cette annonce a été faite lors d’un défilé organisé, le mardi 1er mai à Bamako, à l’occasion de la fête du travail, en présence de Mme Diarra Raky Talla, ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé de relations avec les Instituions.
Après avoir présenté l’état de l’exécution du protocole d’accord UNTM-Gouvernement, le secrétaire général de la centrale syndicale, Yacouba Katilé a soufflé le chaud et le froid. Avant d’annoncer de nouvelles doléances qui seront déposées auprès du gouvernement le 2 mai prochain et un manifeste à l’endroit des candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
Pour soutenir le bien fondé du nouveau cahier de doléances, il a déploré la situation de précarité des travailleurs et des populations, en dépit des points de satisfaction. Lesquels sont, entre autres, l’augmentation de la valeur du point d’indices (2015, 2016 et 2017), la diminution du taux de l’ITS à partir de juillet 2015, le relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et l’augmentation du taux des allocations familiales (2015).
Visiblement resté sur sa faim, le secrétaire général de l’UNTM fait savoir : «Nos observations et analyses ont montré que par rapport au coût de la vie, des acquis demeurent insuffisants à réduire la précarité des travailleurs et des populations. C’est pourquoi un nouveau cahier de doléances sera déposé le 2 mai 2018, prenant en compte certaines disparités de notre fonction publique et surtout au regard de la situation sécuritaire du pays… »
Yacouba Katilé a précisé que ce cahier comportera de nouveaux points qui retiennent l’attention de tous les Maliens. Il y a notamment des points relatifs à la révision de la grille indiciaire des fonctionnaires avec transposition de la valeur dans le privé, et l’extinction totale des points du cahier de doléances de 2014. «Il sera surtout question, je puis vous assurer, des disparités émaillant notre Fonction publique, où à diplôme égal il y a non seulement des grilles de salaires différentes avantageant certaines catégories sur d’autres, mais il y a aussi des âges de retraite différents», a détaillé le premier responsable de la centrale syndicale.
Mahamane Maïga
Source: lejecom